Une rencontre âprement recherchée, aux enjeux des plus importants. Les leaders des principaux groupes politico-militaires de la Centrafrique se sont retrouvés le 28 Août 2018 à Khartoum pour amorcer les premières véritables négociations qui d’ici quelques mois pourraient permettre au peuple centrafricain de fumer de nouveau le calumet de la paix et de la réconciliation.

Mettre fin à la violence, lutter contre la criminalité, assurer le développement économique durable et attirer des investissements sur l’ensemble du territoire de la RCA, sont entre autres les sujets qui ont été abordés, et après deux jours de discussions intenses, ont abouti sur la signature d’une déclaration d’entente, ce qui signifie pour ces différents protagonistes centrafricains, qu’on vient inéluctablement de franchir une étape importante de la pacification de ce pays, qui bien avant 2013 est plongé dans une instabilité politique qui n’a que trop duré..

Moscou a beaucoup pesé dans la mise en place de ce dialogue, la Fédération de Russie étant d’ailleurs représentée à l’occasion par une mission conduite par le représentant pour les affaires spéciales du ministère russe des Affaires étrangères, Konstantin Viktorovitch Chouvalov. Depuis le début de la crise en RCA, Moscou a, de part sa collaboration multiple et diversifiée, aidé le président centrafricain le professeur Faustin Archange Touadera a remporter quelques batailles dont les résultats les plus visibles tel que le dit l’ambassadeur Konstantin Chouvalov lui même « constituent une étape indispensable pour le développement durable et stable de la RCA »

Dans une correspondance a son homologue russe Vladimir Poutine dont ADV a obtenu une copie, le président Touadera a ecrit :

« Mon pays est rassuré de votre présence à ses cotés dans la poursuite des actions devant conduire à un accord de paix définitif et global ».