Rio Tinto annonce un investissement de 15 milliards de dollars dans des infrastructures ferroviaires et portuaires pour permettre l’exploitation du gisement de fer Simandou en Guinée. A pleine capacité, 100 millions de tonnes de minerai devraient être livrées annuellement par la mine.
Les autorités guinéennes et chinoises ont désormais délivré toutes les autorisations réglementaires nécessaires à l’investissement de Rio Tinto et de ses partenaires dans l’exploitation du fer de Simandou. C’est l’annonce faite le 16 juillet par le groupe australien, qui confirme l’entrée en production du gisement pour 2025.
« Nous remercions le gouvernement de Guinée, Chinalco, Baowu et WCS pour leur partenariat qui nous a permis de franchir cette étape vers le développement du projet de classe mondiale Simandou », a commenté Bold Baatar, directeur exécutif de Rio Tinto pour la Guinée.
Présenté comme le plus grand investissement intégré dans une mine et ses infrastructures connexes en Afrique, le développement de Simandou devrait coûter 15 milliards de dollars. Les fonds seront notamment utilisés pour construire un chemin de fer de plus de 600 km à travers la Guinée, ainsi que des installations portuaires pour l’exportation du minerai.
Rio Tinto estime ses dépenses pour la construction des infrastructures à 3,5 milliards de dollars, sur une quote-part totale de 6,5 milliards pour la coentreprise Simfer. Détentrice des blocs 3 et 4 de Simandou, cette dernière comprend Rio Tinto (53 %) et un regroupement de grandes entreprises publiques chinoises, dont Chinalco et Baowu.
Après l’entrée en production des blocs 3 et 4 de Simandou en 2025, Simfer supervisera leur montée en puissance sur 30 mois, afin d’atteindre une capacité de production annuelle de 60 millions de tonnes. Cela sans compter sur la production des blocs 1 et 2 de Simandou, pilotés par la coentreprise Winning Consortium Simandou, impliquant Baowu (49 %) et un consortium de sociétés singapouriennes (51 %). Au total, 100 millions de tonnes de minerai de fer devraient être produites par an sur le gisement Simandou.
(Agence Ecofin)