A travers un entretien qu’il nous a accordé, son Manager Général, Fodé Moussa Sylla, a expliqué en quelques mots comment le Cabinet international du management et de consultation en Guinée, en abrégé CIMACO-GN, a eu l’idée de démystifier les pratiques administratives pour les jeunes. Il rend également cet environnement plus accessible et plus professionnel en matière de stratégie de réduction de la pauvreté et du taux de chômage dans le pays. Son ambition est de restaurer un système de gestion administrative plus adapté aux besoins de la population guinéenne.

Ainsi, on vous propose de lire ci-dessous l’intégralité de l’entretien…

Africanewsmag : Bonjour Monsieur Sylla !

Monsieur Sylla ! Bonjour !

Africanewsmag : C’est quoi CIMACO-GN ?

CIMACO-GN est un cabinet qui a une expertise dans le domaine de conseil en management, le recrutement, la formation, l’organisation des forums économiques. Nous faisons aussi le sondage des opinions.

D’où est née cette initiative ?

Cette initiative est née en 2011 quand je travaillais dans une entreprise. Je me suis dis qu’en tant qu’écrivain pourquoi ne pas mettre en place un cabinet pour mieux vendre les idées que je développe souvent en terme d’écriture. C‘est là où l’idée de cabinet est née. Je me rappelle que le premier ouvrage que j’ai écrit à partir de ce jour était : ‘’ Quelle reforme et modernisation pour l’administration guinéenne ? ‘’ que j’ai intitulé « Le plan Fodé Moussa ».
Quel est votre apport sur la reforme de l’administration guinéenne ?

Notre administration est une administration qui n’est pas adaptée au contexte international, parce que nous avons une administration qui n’est pas centralisée. Les informations ne sont pas centralisées. La supervision n’est pas facile et certaines institutions ne répondent pas à l’actualité socioéconomique et politique du pays. Donc il faudrait bien remettre en cause notre système de gestion de notre administration publique qui n’est pas adaptée aux besoins de la population quelque part. Donc dans l’ouvrage, j’ai développé beaucoup de choses. Mais comme c’est un ouvrage qui est en cours de publication, c’est pourquoi je ne veux pas approfondir trop les réflexions que j’ai développées dedans.  Mais j’avoue que c’est très intéressant. Cet ouvrage m’a permis de collaborer avec les experts de l’ENAP de Québec, de la fonction publique guinéenne, de l’Ambassade de France et l’Institut Sciences PO de Bordeaux en France.

Quels sont les modules de formations que vous développez ?

D’abord, je suis le président de l’association des étudiants et chômeurs de Guinée. Récemment, nous avons mis en place un projet très magique à l’endroit des jeunes guinéens. Il y a longtemps que nous focalisons notre énergie et notre réflexion sur la stratégie de réduction de la pauvreté et du taux de chômage. Donc nous avons fait beaucoup de proposition au gouvernement guinéen. Nous avons même signé des partenariats avec beaucoup de membres du gouvernement pour faciliter l’insertion socioprofessionnelle des jeunes. Du coup, nous avons mis en place ce projet qui peut aider réellement la jeunesse guinéenne. Le projet est  intitulé séminaire de stage en administration et conduite de projets, dont l’objectif est de permettre aux stagiaires qui vont bénéficier de cette formation d’être efficaces sur le marché d’emploi. Je peux vous dire que c’est peut être l’une des premières en Guinée. Parce que ça permet aux stagiaires de suivre non seulement les cours d’administration publique de façon théorique et pratique, des montages de gestion, de suivi et évaluation de projets. Je crois, ça peut les aider à être mieux outillés sur la connaissance et la structuration de l’administration sur tout ce qu’il faut savoir comme procédure, la gestion de rapport entre les différentes institutions etc. …. pour permettre aux jeunes d’être efficaces sur le marché d’emploi.

Comment vous comptez accompagner ces jeunes après les trois mois de formation ?

Comme je viens de le rappeler, nous avons des partenariats avec certaines entreprises de la place et certaines institutions publiques. Donc nous les recommandons vers ces institutions publiques et privées pour approfondir leurs expériences pratiques pour leur permettre d’améliorer leur niveau. C’est ce que nous faisons pour leur éviter les démarches solitaires. Nous savons bien que ce pays, il est difficile de décrocher un stage ou un emploi. Donc nous voulons mettre fin à cette difficulté  pour les jeunes qui pensent que s’ils n’ont pas d’appui ça va être compliqué pour eux d’avoir un stage. Donc nous disons aux jeunes que c’est fini ce calvaire. Si vous voulez faire un stage, contactez nous demain ou après demain pour commencer votre stage. Vous n’avez plus à attendre un ou deux ans pour faire le stage. Nous vous donnons la possibilité de faire votre stage quand vous voulez. C’est ça notre mission.

Quel est le taux de fréquentation ?

Nous essayons de vulgariser l’information pour permettre à beaucoup de jeunes de savoir les opportunités que nous avons au sein de notre cabinet. Nous essayons de rentrer en contact avec beaucoup d’universités publiques et privées de la place pour établir des partenariats qui vont permettre aux étudiants de venir pratiquer des stages chez nous afin de leur faciliter leur insertion socioprofessionnelle sur le marché d’emploi.  Sur ce plan, nous sommes très avancés. Toutes les universités presque apprécient cette initiative du cabinet.

Quelles sont vos difficultés ?

C’est vrai, nous avons des difficultés qui sont d’ordre socio-syndical, même politique. Il faut la stabilité pour notre pays pour permettre l’amélioration du climat des affaires. Je me rappelle bien en janvier 2018, quand on lançait ce projet, il y avait beaucoup d’engouement. On avait un effectif important. A cause des manifestations du SLECG à l’époque, ça complètement bouleversé et démobilisé nos stagiaires, parce que la plus part parmi eux habitent dans la commune de Ratoma. Et ils avaient des difficultés à se rendre ici. Donc avec les manifestations organisées par les syndicats, je pense que tout cela rend difficiles les activités économiques dans le pays. C’est pour cela que nous demandons aux différents acteurs d’accepter d’être au côté du gouvernement, discuter autour des tables de négociation pour permettre à ce que les activités économiques ne soient pas au ralenti. Parce que si ça les arrange, nous ça ne nous arrange pas. Nous avons des loyers que nous payons. Nous avons des entreprises qui sont une charge que nous devons payer. Donc nous ne voulons pas que ces mouvements puissent bloquer nos activités, ce qui ne va pas du tout arranger la population. La meilleure solution, c’est de négocier.

Quel effectif vous disposez pour l’instant ?

Nous avons un effectif de 50 personnes pour l’instant. Et nous avons une salle qui peut accueillir jusqu’à 200 personnes. Nous demandons à tous les chômeurs, à tous les étudiants diplômés sans emploi et à tous les chercheurs d‘emploi d’entrer en contact avec le cabinet international de management et de consultation qui a une filiale de formation dénommée le Centre de formation   en administration et conduite de projet. C’est un centre de formation qui est animé par des experts consultants en administration publique, en stratégie d’élaboration, de conduite de projets. Nous allons mettre toutes ces expériences à leur disposition en vue de leur permettre d’être mieux outillés. Nous leur offrons également les espaces de travail pour apprendre les pratiques administratives, comment rédiger une correspondance officielle, comment gérer les relations avec les institutions publiques et privées, les institutions internationales. Nous offrons également la possibilité d’apprendre à négocier directement des projets avec des institutions ou avec des hautes personnalités. C’est une chance que nous leur offrons pour connaitre réellement comment l’administration fonctionne. L’idée c’est de démystifier les pratiques administratives pour les jeunes et rendre l’environnement professionnel plus accessible pour les jeunes. C’est ça notre mission pour aider la jeunesse guinéenne.

Où retrouver le cabinet et comment vous contacter ?

CIMACO-GN se trouve dans la Commune de Matam sur la route du Niger non loin du carrefour boulangerie, en face de SETA-Guinée.

Pour nous contacter, nous avons une page facebook intitulée: centre de formation en administration et conduite de projet CIMACO-GN ou forum économique national des entreprises.

Tél : (+224) 669-65-71-26

Entretien réalisé par Younoussa Sylla et Ibrahima Sory Sylla
Tél : 662322478