Lancée en grande Pompe par le Président du CNRD, Président de la Transition, Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées, Colonel Mamadi Doumbouya dans l’après-midi du 15 novembre 2022, la 7ème édition du plus grand évènement minier d’Afrique de l’ouest a fermé ses portes et fenêtres le Jeudi 17 Novembre 2022.
Trois jours dont les opportunités comme prévues ont été saisies par les professionnels et acteurs miniers nationaux et étrangers pour échanger sur les enjeux du secteur minier en Guinée.
« Optimiser l’industrie minière pour catalyser le développement socio-économique de la Guinée » est le thème retenu cette année. Un thème choisi à dessein selon Aboubacar Kagbè Touré, président du Comité d’organisation « (…) l’industrie minière, est l’une des principales composantes de l’économie guinéenne dont tout développement durable du secteur impactera positivement sur le reste de l’économie. C’est pourquoi, les 11 sessions de ce symposium essayeront d’analyser les voies et moyens pour optimiser cette industrie sous l’angle de la vision du CNRD, pour porter l’économie guinéenne vers des niveaux de développement», a-t-il souligné l’ors de la cérémonie d’ouverture.
Dans la même logique, le ministre des Mines et de la Géologie, a mis en évidence la singularité de cette édition. Une édition aux enjeux multiples:
« Le symposium Mines Guinée revêt d’une importance capitale, car il s’agit de mettre en lumière, non seulement le gigantesque potentiel minier et géologique de notre cher pays la Guinée, mais aussi les réformes engagées depuis la prise du pouvoir par le CNRD. Il est d’une notoriété que le symposium Mines Guinée est le plus grand évènement minier de la sous-région et le 2e en Afrique après Indaba en Afrique du Sud, car il rassemble plus de 3000 investisseurs miniers venus de partout dans le monde. C’est un espace d’échange d’expériences par l’animation des panels de haut niveau, de rencontre B to B, la prospection de nouvelles opportunités d’investissement et de nouveaux projets », a-t-il fait savoir.
Moussa Magassouba a aussi rassuré les investisseurs et appelé au respect du contenu local.
«Nous connaissons les risques liés à l’investissement d’un projet minier et les décisions difficiles qui viennent avec. Nous comprenons vos difficultés vos défis, mais également vos gains, nous sommes nous-mêmes spécialistes de l’industrie minière. Au même moment, nous devons collectivement chercher à comprendre les difficultés des communautés hôtes, détentrices elles-mêmes des terres, des quelles sortent les substances minérales sujettes à l’exploitation. Assises sur des richesses inestimables, ces communautés restent tout de même parmi les plus pauvres de l’Afrique », s’est-il indigné.
Le Président de la chambre des Mines de Guinée a exhorté les investisseurs à s’intéresser à la Guinée. Ismaël Diakité justifie cet appel pressant par les actes posés par le CNRD, dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires dans le secteur minier ainsi que les fortes résiliences de l’économie guinéenne face à la COVID 19.
« Ayez à l’esprit que nous sommes disposés à vous supporter et à vous accompagner. Nous serons à l’écoute de vos demandes, posez des questions, vous trouverez des réponses sereines », rassure-t-il
Une multitude de Panels animés par des Experts nationaux et étrangers.
Cette 7ème édition du Symposium Mines Guinée, a connu l’animation d’une vingtaine de panels. Ce qui a permis d’aborder et de comprendre la problématique du secteur minier guinéen dans toutes ses facettes.
Les thématiques débattues sont : La fiscalité minière en Guinée ; La transition énergétique en République de Guinée ; La problématique du contenu local ; L’expérience des compagnies minières dans la mise en œuvre du contenu local ; Le développement des gisements de fer du Simandou ; Le secteur Aurifère ; La Politique du gouvernement par rapport à la transformation locale de la Bauxite ; De la bauxite à l’alumine pour une transformation durable ; Les femmes dans les mines, base d’une productivité accrue ; Le financement des projets miniers ; Performances environnementales et sociales ; La durabilité de l’activité minière ; Développement minier et transformation( réalisation du port de Gonzales) et enfin Innovation technique et information.
Recommandations :
L’animation de ces panels de haut niveau a abouti à des recommandations on ne peut plus claires :
Par rapport à ‘’la fiscalité minière’’ : résoudre l’épineux problème de compliance ; Pour ‘’la transition énergétique’’: la nécessité d’évaluer les métaux de transition, investir dans la recherche géologique ; En ce qui concerne ‘’le contenu local’’ : respecter les textes qui régissent le contenu local ; S’agissant de ‘’l’expérience dans la mise en œuvre du contenu local’’ : mettre en place un plan de contenu local à l’image de la CBG, de GAC… ; Quant au panel relatif au ‘’gisement de fer du Simandou’’ : développer un corridor de croissance ; ‘’Le secteur aurifère’’ : règlementer l’exploitation artisanale de l’or ; Pour ‘’la politique du gouvernement par rapport à la transformation de la bauxite sur place’’: positionner le gouvernement sur la chaine des valeurs, se fixer des objectifs à court, moyen et long terme et faire une gestion correcte de suivi des projets ; Pour le panel lié à ‘’La transformation durable de la bauxite à l’alumine’’ : analyser les sources d’énergie, travailler dans la fourniture des biens et services pour réduire le coût des investissements des projets, travailler dans une vision stratégique ; Pour le panel relatif à ‘’Les femmes dans les mines, base d’une productivité accrue’’ : lutter contre l’analphabétisme chez les femmes dans les zones minières, favoriser l’accès des femmes dans le secteur minier ; ‘’Le financement des projets minier’’ : miser sur un système financier pour accompagner les miniers notamment dans la phase d’exploration ; ‘’Performances environnementales et sociales’’ : mettre l’accent sur les activités génératrices de revenus, compenser la biodiversité, ne pas contourner les lois du pays ; Pour ‘’La durabilité de l’activité minière’’ : investir de façon méthodique et raisonnée dans les communautés à travers la construction d’infrastructures socio-éducatives, la formation et le financement des coopératives locales, créer de la compétence ; ‘’Développement minier et transformation(réalisation du port de Gonzales)’’ : Le Gouvernement guinéen entend relancer le projet avec l’appui de la Banque Africaine de Développement et enfin ‘’L’innovation technique et l’information’’ : faire en sorte que le système de formation migre vers le numérique.
Des partages business to business (B to B) et ateliers d’information et de sensibilisation
Autres séquences de la 7ème édition du symposium Mines Guinée, c’est évidemment les séances de partage inter-entreprises ou B to B et les ateliers qui ont eu lieu.
S’agissant des B to B, des entreprises aux domaines d’interventions divers et variés allant de l’exploitation minière à la santé et sécurité au travail ; de la gestion de projet et services après-vente à la fourniture, l’installation et la mise en service d’équipements des secteurs de l’énergie et des mines ; de la logistique au transport ; de la prospection géochimique à l’exploitation entre autres ont saisi les opportunités en proposant des prestations de service qui répondent uniquement aux besoins de certaines entreprises intéressées.
Quant aux ateliers d’information et de sensibilisation, animés uniquement par des compagnies minières de la place comme Guinée Alumina Corporation(GAC), ils se sont déroulés en marge des panels mais concomitamment à ceux-ci.
A la cérémonie de clôture, le Premier ministre, chef du gouvernement, Dr Bernard Goumou a, au nom du Chef de l’Etat, exhorté l’administration minière, le gouvernement et les compagnies minières à une synergie d’action en vue de stimuler les projets miniers en Guinée.
Service Communication et Relations Publiques
