Le département de l’Environnement, des Eaux et Forêts n’est pas un service de recettes ni de mobilisation de fonds, c’est un service de répression et de conservation de la nature.  Mais malheureusement, cette situation n’est pas visiblement comprise par certains cadres de ce secteur, qui, de bon gré, se lancent prétentieusement dans des actes de corruption.

A Siguiri, quatre personnes relevant du ministère de l’environnement, des eaux et forêts auraient été interpellées par l’hiérarchie après avoir pris une somme de 72 millions de francs guinéens avec des orpailleurs, rapporte une source proche du service préfectoral de la conservation de la nature.

Les mis en cause sont : Mamoudou Cissé, directeur préfectoral de l’environnement ; Madame Koriagbè Doumbouya, cheffe section forêts faune de Siguiri ; Sous-lieutenant Mouctar Doumbouya, commandant d’unité de brigade de Siguiri ; en fin le directeur préfectoral de l’environnement et le développement durable par intérim, dont nous n’avons pas encore le nom.

« Effectivement, c’est un cas qui s’est passé à Siguiri, le département a même pris ses disposition en vers ces personnes. Ils ont été tous convoqués à Siguiri et chacun a été écouté par rapport au fait. Mais il ne s’agit pas de prendre l’argent, il s’agit de rendre compte. Aussi, quand vous prenez de l’argent avec un citoyen pour un délit, il faut qu’il passe aussi par une restauration pour comprendre réellement que ce qu’il a fait n’est pas bon », indique notre source que nous avons jointe au téléphone.

« Donc quand les gens travaillent sans se référer à l’hiérarchie, cela n’engage qu’eux. Il ne s’agit pas de verbaliser le citoyen, mais quand tu le verbalises, il y a un fonds qu’on appelle fonds de l’environnement et du capital humain, il faut que ce fonds reçoive des versements. Quand tu fais payer un citoyen de l’argent, il faut le soumettre aussi à des réparations. Il y a le code forestier qui demande que lorsque quelqu’un paie dix millions ou un million, il doit être soumis à une sanction de réparation, puisque quand la personne ne comprend pas le dégât du délit, même s’il te paie cent millions si c’est un milliards il va continuer à te payer de l’argent sans réparer le délit pour lequel il paie », ajoute notre source.

Malgré le combat que mène le gouvernement de la transition dans le cadre de la lutte contre la corruption dans notre pays, il y a encore des individus dans l’administration guinéenne qui ne sont pas dans l’esprit du CNRD pour accompagner celui à relever ce défi.

C’est un fait qui est visiblement récurrent surtout au département l’environnement, des eaux et forêts où les dossiers de certains opérateurs économiques guinéens restent encore bloqués, rangés dans les tiroirs sans être traités, par l’effet de certains responsables corrompus. Pourtant ces derniers ont déboursé de fortes sommes, conformément aux procédures légales exigées par le département, pour que leurs dossiers soient traités dans un délai légal mais impossible.

Nous allons vous dévoiler dans les jours à venir les noms de quelques entreprises minières ayant payé de l’argent, avec toutes les documentations, dont les dossiers sont rangés dans les placards, bloqués à cause du comportement intransigeant de certains cadres qui ne servent que pour leur intérêt personnel.

A suivre…

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