La baisse des prix des matières premières, l’accès limité aux emprunts extérieurs, l’inflation élevée et les politiques monétaires restrictives devraient peser sur la croissance dans la plupart des pays de la région.

La Banque mondiale a annoncé, mardi 6 juin, la révision à la baisse de ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne pour 2023, à 3,2 %, contre une précédente prévision de 3,6 % datant de janvier dernier.

Dans son rapport sur « Les perspectives économiques mondiales », l’institution a précisé que plus de la moitié de la baisse de ses prévisions pour la région est imputable à un ralentissement brutal de la croissance en Afrique du Sud. La croissance du pays le plus industrialisé du continent devrait en effet se limiter à 0,3% cette année contre une précédente prévision de 1,1% annoncée janvier dernier, en raison notamment des coupures programmées d’électricité qui pèseront lourdement sur l’activité économique et contribueront à la persistance d’une inflation élevée.

Les autres pays producteurs d’hydrocarbures, de métaux et de matières premières agricoles de la région devraient également voir la croissance de leurs économies ralentir en 2023, en raison du recul prévu des prix de ces produits de base au niveau mondial.

Au Nigeria, la croissance devrait s’établir à 2,8 % en 2023 contre une précédente prévision de 2,9 %.

En Angola, la croissance devrait atteindre 2,6 %, soit une baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport à l’estimation datant de janvier. La baisse des prix et la chute de la production du pétrole réduiront les exportations et les recettes fiscales de ce pays.

Même si la levée des restrictions sanitaires liées à la pandémie du coronavirus stimulera les exportations de certains pays cette année, l’accès limité aux emprunts extérieurs, l’inflation élevée et les politiques monétaires restrictives devraient également freiner la croissance dans la plupart des pays de la région.

Pour 2024, la Banque mondiale maintient ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne inchangées, à 3,9%.

L’institution indique d’autre part que le revenu par habitant moyen dans la région devrait progresser de moins de 1 % par an en moyenne en 2023 et en 2024. Dans plus d’un cinquième des économies de la région, la hausse moyenne du revenu par habitant sur la période ne devrait pas dépasser 0,5 % et l’évolution sera négative dans plus d’un dixième des pays. Ainsi, les perspectives de réduction de la pauvreté restent sombres, avec près de 40 % de la population d’Afrique subsaharienne vivant dans des pays où le revenu par habitant sera plus faible l’année prochaine qu’en 2019.

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