Le président du parti de l’Alliance des Forces pour le Changement (AFC) a accordé un entretien à notre rédaction. Au cours de cette entrevue, le candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain a d’abord interpelé ses compatriotes Guinéens à préserver la paix et la quiétude sociale, gage de tout développement.

« Sans la paix sociale, on ne peut rien faire », a-t-il introduit.

Pour Mandjouf Mauro, l’alternance est possible en Guinée si toute fois le peuple le réclame. Quand il sera au pouvoir, il ambitionne rajeunir l’administration en remplaçant tous ceux qui ont vécu depuis un certain temps à la tête de ce pays.

Parlant de la CENI, la Commission Electorale Nationale Indépendante, il estime que cette institution en charge de l’organisation des élections en Guinée doit être complètement indépendante. Il cite :

« Tout le monde sait la façon dont la CENI a été mise en place. On pense que le pouvoir a eu la force sur la CENI. Mais nous pensons qu’avec la vigilance de tout le monde, nous allons changer les choses».

Le président de l’AFC a plusieurs cordes à son arc. Il compte même supprimer certains postes de responsabilité au niveau de l’administration publique, pour lui, qui n’ont aucun sens.

« Il y a des postes qu’on doit supprimer, tel que le haut représentant, les ministres conseillers. Aujourd’hui, la Banque Centrale est dirigée par un gouverneur et un directeur de la banque centrale et le président du conseil d’administration. Ce n’est pas logique. On doit même diminuer le budget de la souveraineté à la présidence ».

Dans son projet de société, il promet de bitumer 1000 km de route par an. Au niveau de l’éducation, il compte faire des états généraux afin de donner une nouvelle dimension à ce secteur. Quant à la santé, chaque préfecture aura son hôpital moderne avec un plateau technique moderne. Et toutes les interventions pour lesquelles on va à l’étranger vont désormais se réaliser chez nous.

« Il faut que nos services de traumatologie arrivent à mettre des prothèses de hanche, d’épaule, de genoux, c’est le minimum. Actuellement, il y a beaucoup d’hémodialysés dans ce pays. Il faudrait qu’on finisse par pouvoir faire des transplantations rénales dans notre pays. Il faudrait qu’on arrive à faire une chirurgie cardiaque dans notre pays. Il faut qu’il y ait des services de neurochirurgie pour tous les accidentés qui tombent dans le coma, qu’on puisse faire quelque chose sur place. Lorsque le Covid est arrivé, on n’avait même pas dix respirateurs pour tout le pays. Alors que normalement dans chaque bloc opératoire, il doit y avoir un respirateur ».

Pour le candidat de l’AFC, la faim n’existera plus dans ce pays. Il promet l’autosuffisance alimentaire à la Guinée dans plusieurs secteurs porteurs de croissance.

« On va faire les états généraux de l’agriculture, l’élevage et la pêche. Il faudrait que notre agriculture soit la modernisée, qu’on puisse produire le maximum sur place. On n’importe pas tout sinon on ne peut pas y arriver.

Il faut qu’on trouve du travail pour les jeunes. Parce que si les gens ne travaillent pas, comment voulez-vous qu’ils puissent s’acheter à manger. Lorsque je prends les jeunes qui sortent de l’université et qui trainent dans les rues ce n’est pas normal. Il faut qu’on crée au moins des stages rémunérés d’un an à la sortie de l’université. Que les entreprises embauchent ces jeunes au stage au moins un an rémunéré pour permettre d’aborder la vie professionnelle. Qu’on développe l’agriculture pour lutter contre la faim ».

Par ailleurs, notre interlocuteur, natif de la préfecture de Kankan, rassure qu’il n’y aura pas de coup KO au premier tour de l’élection présidentielle du 18 Octobre, surtout pour ceux qui comptent sur l’électorat de cette région.

« Si Kankan ne suit pas, d’où viendra ce coup KO ? Et si y a coup KO, c’est peut-être dans l’autre sens, avec un autre candidat mais pas le RPG », dit-il, tout en rassurant qu’il sera sans doute à la tête et que les gens viendront se rallier à son parti.

Avant de clore l’entretien, il demande à tous les militants du parti d’aller chercher leurs cartes d’électeur et aller voter le jour du scrutin. A ce propos, il dira ceci :

« A tous nos militants : hommes, femmes, jeunes et vieux, levez-vous c’est le bon moment pour que vraiment ça puisse changer dans notre pays, pour qu’on puisse sortir de cet état invraisemblable », a-t-il conclu.

Sylla Youn

 

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