Un éboulement de terrain sur un site aurifère a eu lieu, dimanche, dans le nord-est de la Guinée. Au moins 17 mineurs ont trouvé la mort mais le bilan pourrait augmenter, puisque plusieurs autres orpailleurs manquent à l’appel.

Un éboulement meurtrier sur un site aurifère a endeuillé le nord-est de la Guinée, dimanche 3 février. Le lieutenant de gendarmerie Marcus Bangoura a indiqué lundi à l’AFP que l’accident avait tué « au moins 17 personnes ». Un élu local, Alpha Kabinet Doumbouya, a affirmé de son côté avoir « vu au total 17 morts » à la suite du drame survenu dans le village de Norassoba, à 35 km de la ville de Siguiri.

« On a appris dans un premier temps que trois personnes avaient été ensevelies dans une profonde galerie des mines de Norassoba et c’est en cherchant à les sauver que les secouristes se sont rendu compte qu’il y avait d’autres personnes prisonnières de l’éboulement », a dit à l’AFP un officier de gendarmerie en poste à la brigade de Siguiri.

« Ce bilan est nettement provisoire puisque les villageois ont indiqué que beaucoup d’autres manquent à l’appel », a indiqué le lieutenant Bangoura. « D’autres orpailleurs sont encore coincés dans les profondeurs des trous » du site aurifère et « quelque blessés ont reçu les premiers soins à l’hôpital de campagne de Norassoba », a confirmé à l’AFP Maïmouna Sangaré, une agente de santé locale.

« Pas un signe de danger »

Le drame s’est produit aux environs de 20 h (locales et GMT) et les villageois ont eu beaucoup de mal à porter secours aux personnes ensevelies faute de moyens, selon Maïmouna Sangaré. « Il a fallu interrompre les recherches pour les reprendre tôt lundi matin et c’est (à ce moment) là que les populations se sont rendu compte de l’ampleur du drame. »

« Cet éboulement a surpris tout le monde puisque apparemment, il n’y avait pas un signe de danger dans cette mine que nous exploitons depuis plusieurs années », a indiqué un habitant.

Les éboulements sur des sites aurifères sont fréquents et souvent meurtriers en Guinée. Ces mineurs clandestins viennent, outre la Guinée, du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso, du Liberia et de Côte d’Ivoire. La région de Siguiri compte à elle seule plus de 20 000 orpailleurs, selon des sources officielles.

La Guinée, dont le sous-sol du pays regorge de minerais (bauxite, diamant et or), a engagé des efforts pour « freiner l’exploitation sauvage des zones aurifères », avec notamment l’organisation, le 6 février 2017, pour la première fois d’une journée nationale des orpailleurs en présence du président Alpha Condé.

Source: AFP

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