En 2022, le prix de l’or a subi des périodes de hausse et de baisse en lien avec la situation de l’économie mondiale. Un prix élevé pour le métal jaune signifie davantage de recettes pour les pays africains producteurs d’or, dont les économies dépendent en partie de la manne aurifère.

En 2023, l’un des signes à surveiller par les acteurs du marché mondial de l’or sera à nouveau l’inflation. C’est du moins l’une des conclusions du World Gold Council dans son rapport publié en décembre sur les perspectives du marché dans les mois à venir.

Selon l’institution, le recul de l’inflation devrait affaiblir le dollar et bénéficier au métal jaune. Les hausses successives des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine ont en effet contribué à renforcer le dollar et rendu les rendements obligataires plus attractifs au détriment de l’or, dont le prix a baissé.

De même, les analystes du World Gold Council notent qu’une légère récession, tel que prévu par plusieurs économistes pour l’année prochaine, serait bénéfique à l’or, comme cela a été historiquement le cas. Enfin, l’intervention des banques centrales pour tenter de contrôler l’inflation pourrait conduire l’économie mondiale près de la stagflation et renforcer l’intérêt des investisseurs pour le métal, dans cette période d’incertitudes.

Des vents contraires, comme une légère croissance, pourraient en revanche pousser le métal jaune plus bas qu’il ne l’est actuellement. En effet, après un pic à plus de 2 000 dollars l’once en mars peu après l’invasion russe en Ukraine, il faut noter que le prix de l’or se négocie à un peu plus de 1 800 dollars l’once pour les derniers jours de l’année.

Pour les pays producteurs, un prix de l’or élevé signifie des recettes plus importantes tirées des redevances minières et de l’impôt sur les sociétés. En Afrique, les principaux producteurs comprennent l’Afrique du Sud, le Ghana, le Mali, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Soudan, le Burkina Faso ou la Tanzanie.

(Agence Ecofin)