Lors de la 15e conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique (CDB) tenue récemment, l’Initiative Shan-Shui mise en place par le gouvernement chinois visant à protéger et à restaurer de façon intégrée et systématique les montagnes, les rivières, les forêts, les terres agricoles, les lacs, les prairies et les déserts, a été reconnue comme l’un des dix premiers projets phares mondiaux de restauration écologique des Nations unies. Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’Initiative Shan Shui (qui signifie « montagnes et rivières »), qui considère tous les écosystèmes comme une communauté de vie, a restauré quelques millions d’hectares d’écosystèmes vitaux en Chine grâces aux efforts inlassables.

L’Initiative Shan-Shui est emblématique des efforts de la Chine pour mettre en pratique le concept de communauté de vie intégrant des montagnes, des rivières, des forêts, des terres agricoles, des lacs et des prairies. Depuis 2016, 44 projets ont été mis en œuvre dans le cadre de cette Initiative aux zones clés des barrières écologiques, telles que la zone de conservation de la source d’eau pour Pékin-Tianjin-Hebei dans la province du Hebei, le plateau de Lœss dans la province du Shaanxi, le bassin du lac Fuxian dans la province du Yunnan et la barrière écologique du cours supérieur du fleuve Yangtsé (section de Chongqing). Les 44 projets sont situés aux lieux écologiques clés des zones de barrière en matière de sécurité écologique « trois régions et quatre ceintures » de la Chine (barrière écologique au plateau Qinghai-Tibet, zone écologique clé du fleuve Jaune, zone écologique clé du fleuve Yangtsé, ceinture de forêt au nord-est du pays, ceinture anti-désertification au nord du pays, ceinture de collines au sud du pays et ceinture côtière). Ces projets couvrent une multitude d’écosystèmes.

Le gouvernement chinois a lancé un projet de protection et de restauration intégrées des montagnes, des rivières, des forêts, des terres agricoles, des lacs, des prairies et des déserts avec une approche systématique en 2016, visant à mettre en place une protection intégrée et une gouvernance systématique de divers facteurs écologiques au niveau de la région et du bassin, afin de dégager des bienfaits écologiques généraux et globaux. En 2020, plusieurs organismes gouvernementaux ont conjointement publié des lignes directrices et ont annoncé cinq principes en matière de restauration, comme « la priorité donnée à l’écologie et le développement vert », « la restauration naturelle comme moyen principal et la restauration artificielle comme moyen complémentaire », de manière à orienter et à encadrer la mise en œuvre de projets de protection et de restauration écologiques des montagnes, des rivières, des forêts, des terres agricoles, des lacs et des prairies dans différentes villes.

Lors de la mise en œuvre de l’Initiative Shan-Shui, de nombreuses villes chinoises ont pris de l’avance en choisissant des modèles techniques adaptés à la réalité locale en fonction de la dégradation, des dommages subis et de la résilience de l’écosystème, en vue de la protection et de la conservation, de la restauration naturelle, de la régénération assistée, et de la reconstruction écologique, apportant une expérience précieuse pour embellir la Chine.

Dans la province de l’Anhui, les six phases du projet de protection et de restauration écologique du lac Chaohu ont été mises en œuvre dans le bassin du lac Chaohu, et dix zones humides ont été créées autour du lac Chaohu. Pour renforcer la barrière écologique des Trois Gorges, la province du Hubei a mis en œuvre le projet de protection et de restauration écologiques des montagnes, des rivières, des forêts, des terres agricoles, des lacs et des prairies dans la zone des Trois Gorges du fleuve Yangtze, dans l’objectif de gérer l’eau, de protéger le littoral et des montagnes, d’améliorer les terres fertiles, de rendre les villes plus vertes, et de préserver les forêts. Le Hubei a ainsi exploré « un modèle Hubei » de protection et de restauration écologiques pour l’ensemble du bassin fluvial, sur tous les plans, et pour l’ensemble du processus. La province du Gansu, pleinement consciente qu’elle se situe en amont du fleuve Jaune, a mis en œuvre une série de projets écologiques majeurs, tels que la protection et la restauration intégrées des montagnes, des rivières, des forêts, des terres agricoles, des lacs, des prairies et des déserts en amont du fleuve Jaune dans la préfecture autonome tibétaine de Gannan, dans la zone de conservation de la source d’eau. Le Gansu a également construit le parc national de Shouqu Ruoerge-Fleuve Jaune et a mis en œuvre les projets pilotes de construction des parcs naturels nationaux de prairie à Meiren dans la ville d’Hezuo et à Awancang dans le comté de Maqu, de manière à construire une barrière de sécurité écologique solide en amont du fleuve Jaune.

La mise en œuvre de l’Initiative Shan-Shui a apporté d’innombrables bienfaits. Le bassin des Trois Gorges du Yangtsé, dans la province du Hubei, était autrefois entouré par des sociétés chimiques, tandis qu’aujourd’hui, des marsouins aptères nagent dans le fleuve Yangtsé. Dans la préfecture autonome tibétaine de Gannan, 58,7% des ruissellements de la zone de conservation de la source du fleuve Jaune proviennent du cours principal du fleuve Jaune, ce qui fait du dernier un véritable réservoir du pays. La ville de Hefei a été sélectionnée parmi le deuxième lot de villes internationales de zones humides.

Aujourd’hui, le pays a déjà protégé et restauré les écosystèmes vitaux sur plus de 3,5 millions d’hectares, et ambitionne de restaurer 10 millions d’hectares d’écosystèmes vitaux d’ici 2030. Une série d’innovations ont vu le jour au niveau de modèles organisationnels, de concepts de mise en œuvre et de normes techniques.

Les projets phares mondiaux de restauration écologique ont été sélectionnés par le PNUE et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec plusieurs organisations internationales, et finalisés par le comité exécutif de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes. Les dix premiers projets phares sélectionnés ont pour objectif de restaurer des zones d’une superficie totale de plus de 68 millions d’hectares et de créer près de 15 millions d’emplois. Une fois sélectionnés, ces projets pourront bénéficier de la promotion, des conseils et du financement de la part des Nations unies.

Bao Han, journaliste au Quotidien du Peuple

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