Le projet d’amélioration des performances des critères technico-commerciaux des agences de la SEG tend vers sa fin. Offociellement lancé le 12 octobre dernier sur financement de la Banque mondiale à hauteur de cinq (5) millions de dollars, le projet PACT affiche aujourd’hui un taux d’exécution de 80%.
Pour les responsables de la SEG, le Programme PACT a pour objectif premier, de répondre au besoin de la population en matière de fourniture d’eau potable en qualité et en quantité dans la capitale guinéenne. Il s’agit également pour les initiateurs de lutter contre les fraudes et les pertes commerciales, dans la fourniture d’eau.
<<Depuis plus de 25 ans, il n’y a pas eu un investissement lourd dans le secteur de l’eau, depuis le troisième projet eau qui date des années 1993-1996. Aujourd’hui on se sert des conduites vétustes pour donner de l’eau à la population qui est en croissance permanente. Donc on a vraiment besoin d’améliorer les critères techniques>>, mentionne Elhadj Mamadou Saidou Diallo, Coordonnateur du projet et Assistant Directeur d’Exploitation Technique Grand Conakry.
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Face à ce besoin pressant, le projet PACT a été mis en place avec l’implication technique et financière de la banque mondiale pour réaliser les premières études de terrain, ajoute le Coordonnateur du projet.
<<…Au mois d’avril 2023, les zones du nord de Conakry ont été ciblées au niveau des six agences : Kaloum, Matam, Dixinn, Ratoma, Wanindara et cimenterie. c’est à dire les zones où il y a plus de difficultés. Donc en Avril, les études ont commencé. On a eu l’assistance de la banque mondiale. Un expert technique est venu travailler avec nous du début des études jusqu’au lancement des travaux le 12 octobre>>, dit-il.
A date, plusieurs activités ont été réalisées. Il s’agit de l’installation des tuyaux, la réparation des fuites d’eau, la pose des compteurs posts-payés. Le taux d’exécution de l’ensemble de ces travaux est de 80%, selon l’Expert technique et Commercial Projet Urbain Eaux de Guinée, Représentant de la Banque Mondiale, Charfeddine Sliti.
<< On a confié les travaux aux entreprises le 12 octobre, nous sommes pratiquement à deux mois et nous sommes à un taux de réalisation de 80%. Donc notre objectif c’est l’apport de 12500 compteurs. Et nous avons posé jusqu’à aujourd’hui 10 000 compteurs posts-payés. Sur 1641 mètres linéaires de conduite, on a posé 1411; Des fuites sur les branchements, on a 1020 fuites à réparer, on a réparé tout; Des fuites sur conduites, on a 105, on a réparé une soixantaine; Reprise totale des branchements, on a 600 à réaliser, on a fait 407. Donc on peut dire que le taux d’exécution est satisfaisant. Et le but de tous ces travaux est de minimiser les pertes d’eau, puis améliorer l’indice linéaire de pertes au niveau des réseaux de la SEG>>.
Se réjouissant des résultats des travaux de ce projet, le Directeur général adjoint de la SEG, Thierno Mamadou Nassirou Diallo, estime que ce programme a été initié suite à un constat.
<< Le projet PACT a été initiée par la Société des eaux de Guinée,…il découle d’une situation alarmante de constat. D’abord en matière de capacité de production au niveau de la SEG, nous avons un total de 150 000m³ jour le volume d’eau produit. Quand vous faites le cumul de tous les sites, tels que : Yessoulou qui se trouve dans Kouriah à Coyah, et les autres sites qui servent à alimenter la population de Conakry, comme le site de Kakimbo, le site au pied du mont Kakoulima, le site de Bassiyah, de Kobaya, du stade 28 septembre et au bloc des professeurs. Puisque Conakry et le Grand Conakry constituant le milieu urbain, le projet doit forcément toucher toutes les populations de cette zone>>.
Par ailleurs, le DGA de la SEG a indique que la campagne de sensibilisation qui a été faite au cours de ce projet a été un moyen de ramener les abonnés à adopter un comportement civique par rapport à l’utilisation rationnelle de l’eau de la SEG.
<<Je rappelle que le régime de l’alimentation de Conakry se fait par délestage. La principale cause est liée de fait qu’il y a une adéquation entre ce que nous, nous produisons et la demande. Donc la demande est très croissante et l’offre disponible est très petite et insignifiante. Ce qui nous a amenés au niveau de la SEG d’instaurer un mécanisme de délestage permettant à tour de rôle d’envoyer une partie de l’eau produites aujourd’hui sur la zone haute, et demain sur la zone basse et ainsi de suite>>.
Ce projet, une fois terminé, pourra permettre à la SEG de récupérer tous les volumes d’eau qui sont perdus, à en croire aux dires du Directeur général adjoint du departement, Thierno Mamadou Nassirou Diallo.
Sylla Youn pour guineeminesnature.com