Depuis quelques semaines, la cité de l’alumine est en proie à une pollution à outrance à la poussière d’alumine qui s’échappe des installations de l’usine Rusal-friguia.

Après la publication du rapport dans lequel des experts du ministère de l’environnement ont confirmé ‘’La pollution de la ville de Fria à la poussière d’alumine’’, après une analyse faite au laboratoire d’Analyses Environnementales de Labé, une importante rencontre s’est tenue ce  vendredi 6 décembre 2019.

La salle de réunion du bloc administratif a servi de cadre à cette rencontre qui a regroupé des cadres des ministères des mines et ceux de l’environnement, les autorités préfectorales et communales, ainsi que les cadres de la direction préfectorale des mines, dans le but de trouver une solution idoine qui permettrait de mettre fin dans un bref délai, à ce danger auquel sont exposées les populations.

Mais en réalité la préoccupation majeure de la mission est que l’entreprise fournisse un délai relatif à la fin de cette situation malheureuse.

Sommé de donner un délai, le Directeur général adjoint de Rusal-Friguia, s’est montré très prudent.

<<Cette situation nous préoccupe autant que tout le monde, certains travailleurs ne rentrent pas parfois chez eux. Et même nos responsables du côté de la fédération de Russie sont saisis de la situation, mais les problèmes se révèlent à l’usine au fur et à mesure que les jours avancent parce qu’elle a connu 5 ans d’arrêt. Et en ce moment, nous avons réduit la production et arrêté un four, cela pour continuer à détecter d’autres dysfonctionnements parce que si on arrête tous les travaux, la réparation d’un four pourrait durer un mois et pendant ce temps, d’autres éventuelles pannes ne pourraient être repérées >> a laissé entendre David Camara.

Aucun délai n’a été donné comme prévu par la mission, mais le Maire de la commune lui, comprend les contraintes de l’entreprise et appelle ces citoyens à la retenue.

<<Toute chose qui fait intervenir la chimie avance avec des idées de probabilité. L’usine nous a promis de réduire la production, elle l’a fait, elle nous a promis d’arrêter un four nous l’avons constaté. Alors je demanderai à tout un chacun d’observer la sérénité parce qu’à présent, les autorités au plus haut niveau sont au courant de tout>> exhorte El hadj Lansana Boffa Camara

Quant à l’arbitre de cette situation, le représentant du ministère des mines et de la géologie, affirme que son département savait depuis un très bon moment qu’il y’a bel et bien pollution à Fria, mais la quantité n’était pas aussi considérable que ces derniers temps.

<<Je félicite d’abord la population de Sombory pour avoir avorté sa volonté de manifester son désarroi dans les rues de la ville et Dieu merci que de bonnes idées aient prévalu. Nous voudrons que nos usines d’extraction minière continuent de fonctionner mais pas au détriment de la santé publique, et cette fois la quantité alerte tout le monde. Alors, nous avons demandé à l’entreprise de nous fournir un délai après lequel tout reviendra à la normale ; elle a répondu que la situation ira en s’améliorant au jour le jour, et quand les pièces déjà commandées seront là, en ce moment la réparation suivra et très certainement, on ne parlera plus de cette situation qui sera un très lointain souvenir. Pour l’heure le ministère que je représente attend dans une ou deux semaines que Rusal-friguia dépose un courrier qui nous dise à quand la fin de cette situation>> a conclu le chef de la mission, El hadj Nènè Moussa Maléah Camara, DG des relations communautaires et du contenu local au ministère des mines et de la géologie.

Du jour au lendemain, l’inquiétude grandit chez les habitants de la cité d’autant plus que les procédés par lesquels passent ces métaux pour leur transformation en poudre, font forcément intervenir des éléments chimiques. La lenteur des autorités guinéennes dans le traitement de cette situation, les amènent à s’interroger sur la préoccupation majeure de l’État à veiller à la sécurité sanitaire de ces citoyens.

En attendant la réponse à cette question, les citoyens de la cité de l’alumine doivent prendre leur mal en patience et sans savoir jusqu’à quand vont-ils s’exposer à ce risque latent de maladies dues à l’inhalation de la poussière d’alumine.

Lu sur friaguinee.net

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