En ce début de Ramadan, les vendeuses de légumes et de poissons du marché central de Fria ont revu les prix à la hausse. Ils ont doublé voire triplé par endroit. Cette flambée est beaucoup plus remarquable sur les légumes comme l’aubergine, le gombo, la tomate fraiche, le piment frais et les poissons fumés.

En dépit des appels lancés par les religieux et l’association des consommateurs, cette situation est depuis quelques années devenue une habitude dans la cité de l’alumine et ce, au grand dam des citoyens qui ont ailleurs mis de côté le chou,  la carotte et le concombre à cause de leur prix inabordable.

Ceux dont ils se contentent comme la farine de maïs, de blé, le lait en poudre sont aussi presque intouchables. Un fait qui choque une épouse d’un travailleur de l’usine : « Je ne sais pas pourquoi les vendeuses de Fria se comportent ainsi. Elles en ont fait une habitude, au mois de Ramadan, elles augmentent les prix des légumes et des poissons comme si c’était des choses à dédouaner au port. Avant on accusait les commerçants, mais cette fois-ci, les prix du riz, du sucre et de l’huile n’ont pas augmentés mais c’est le piment, le gombo, l’aubergine et le poisson qui coutent chers. C’est vraiment décevant » lâche Idiatou Camara.

Maminata Sylla enfonce le clou en souhaitant le malheur à tous ceux qui s’adonnent à des pratiques visant à nuire leurs prochains en cette période de pénitence : « Elles n’ont pas peur de Dieu sinon ce n’est pas le moment de faire souffrir son prochain. Nous qui venons faire des achats, souffrons aujourd’hui, mais Dieu punira tous ceux qui sont en train de nous faire souffrir parce que nous le faisons à cause de Dieu, nous passons la journée sans manger et boire pour lui, donc il ne va pas pardonner à ceux qui nous font du mal » déclare-t-elle très remontée.

Chez les vendeuses, c’est la sérénité qui y règne. Toutes déclarent en être pour rien dans la hausse des prix des légumes. Elles accusent à leur tour les grossistes qui se trouvent dans les marchés hebdomadaires.

« Les clientes se plaignent tous les jours, elles crient sur nous et nous maudissent des fois, mais ce n’est pas de notre faute si les prix ont augmentés. Avant le Ramadan nous achetions un sac d’aubergine à 150.000 fg mais  aujourd’hui on l’achète à 300.000 fg. C’est pourquoi nous ne pouvons pas vendre une aubergine à 500 fg,  on les vend par tas de 5000 ou par unité à raison de 1000 fg les petits, les autres entre 2000 et 3000 et même 4000 selon la taille.» confie Aissata Sacko.

« Les poissons sont devenus du diamant à l’heure-là, pour en trouver, il faut se lever tôt et débourser assez d’argent. Des fois j’ai envie d’abandonner parce que les clientes nous accusent trop mais si on envoie du poisson, elles vont aussi souffrir. Nous vendons les carpes fumées par tas de trois ou quatre petits à 5000 et 10.000 pour les plus grands. Le kilogramme de poissons frais varie entre 20.000 et 40.000 Fg selon la qualité…» explique Sayon Soumah.

Cette année, les commerçants semblent avoir entendu l’appel du président du groupe organisé des hommes d’affaires puisque à leur niveau, il n y a pas assez de plaintes. Le sac de riz importé se négocie entre 235.000 et 300.000 fg. Le bidon de 20 litres d’huile d’arachide coûte  220.000 fg, 370.000 fg est le prix du sac de sucre, 130.000 pour l’oignon et 180.000 Fg pour la pomme de terre.

Lu sur friaguinee.net

 

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