L’ONG Ressources Naturelles Sans Pauvreté (RENASP) a officiellement lancé ce jeudi 21 novembre 2024 deux projets ambitieux. L’un intitulé : « Appui aux Communautés de Simandou », et l’autre : « Paysages Durables en Guinée ». Ces initiatives s’inscrivent dans une volonté de promouvoir un développement durable et inclusif tout en atténuant les impacts environnementaux et sociaux liés aux activités minières en Guinée. L’événement, organisé dans un réceptif hôtelier de Conakry avec le soutien de l’Ambassade des États-Unis en Guinée, a rassemblé une trentaine de participants composés de représentants de l’Administration publique, de sociétés minières, d’ONG et de communautés locales.

Le premier projet, « Appui aux Communautés de Simandou » est destiné à soutenir les populations locales des préfectures de Kérouané et Beyla, situées dans la zone d’exploitation du minerai de fer de Simandou. Selon Moustapha Ibrahim Camara, assistant programme « Communauté minière fortes » de RENASP, ce projet a deux objectifs principaux :

Moustapha Ibrahim Camara, assistant programme « Communauté minière forte » (RENASP)

« Le projet Appui aux communautés de Simandou consiste à accompagner une dizaine de communautés de Kérouané et de Beyla. Ce projet a pour objectif d’informer et de sensibiliser les communautés sur les impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation du minerai de fer de Simandou. Mais également de faire saisir les opportunités qu’offre l’exploitation de ce minerai de fer. Pourquoi Simandou? parce que nous savons qu’aujourd’hui, le pays est en voie d’exploitation de l’ensemble de ses ressources minières et principalement son minerai de fer de classe mondiale. Donc il y a lieu de faire comprendre aux communautés l’ensemble des impacts liés à l’exploitation de ce minerai, mais également les bénéfices qu’ils peuvent avoir afin de les préparer à mieux les gérer ».

Après un brillant exposé sur certains axes d’intervention du « Projet paysage durable en Guinée », El hadj Mamadou Touré, Chargé de projets au sein de RENASP, est revenu sur les impacts attendus du programme sur les communautés locales.

El hadj Mamadou Touré, Chargé de projets ( RENASP)

« Le projet paysage durable consiste à soutenir l’engagement des parties prenantes dans la promotion du paysage durable en Guinée. Quand on parle de paysage durable, on parle de notre environnement immédiat, soit d’un parc urbain, une zone humide etc. Donc nous comptons accompagner les communautés pour être résilientes face à tout ce qu’on appelle changement climatique. Déjà on a fait une cartographie des parties prenantes. Aujourd’hui, nous savons quelles sont les cibles que nous devons toucher. Nos superviseurs sur le terrain ont déjà commencé à contacter certains. Les jours à venir, nous allons lancer proprement les projets sur le terrain. Ces activités se dérouleront dans les régions de Boké, Nzérékoré et Kankan. Nous allons former les parties prenantes que nous avons identifiées et sélectionnées sur le développement durable, la résilience face aux écosystèmes. Nous allons les former aussi sur les conflits transfrontaliers entre nous et les pays voisins ».

Cet engagement a été salué par Youssoufa Condé, président de la jeunesse de la commune urbaine de Kérouané qui a valablement représenté sa communauté: « Actuellement, il y a trop de problèmes chez nous. Alors si aujourd’hui on assiste au lancement d’un tel projet, je ne ferais que saluer l’initiative. Dès mon retour, je ferais une restitution auprès de mes collaborateurs pour que tout le monde comprenne l’importance de ce projet. Actuellement chez nous, les communautés commencent déjà à ressentir les impacts du réchauffement climatique. Si une telle initiative vient sensibiliser sur ces enjeux, je ne peux qu’apprécier personnellement. » 

Youssoufa Condé, président de la jeunesse de la commune urbaine de Kérouané

Il faut rappeler que ces deux ambitieux projets visent à contribuer à l’atténuation des impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation minières dans les communautés afin de promouvoir un développement durable en Guinée.

Sylla Youn, pour guineeminesnature.com