Un communiqué du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a indiqué que l’institution financière africaine a lancé avec des partenaires du développement, le 29 juin 2021, « la Salle des transactions agroalimentaires du Forum sur la révolution verte en Afrique (AGRF), en présence de la nouvelle vice-présidente du Groupe de la Banque en charge de l’Agriculture et du Développement humain et social, Beth Dunford, et de la directrice du Département du financement agricole et du développement rural, Atsuko Toda ».
La plateforme de rapprochement agricole du Forum, organisé cette année en visioconférence, met en contact quelque 4 000 acteurs du secteur agricole à des offres d’investissement et de réseautage.
S’exprimant dans des propos relayés par le communiqué, Beth Dunford a laissé entendre qu’il existe en Afrique, de plus en plus d’« agripreneurs » à la recherche d’investisseurs, partenaires et de savoir-faire technique pour développer leur entreprise. « La Banque africaine de développement se réjouit de voir son partenariat s’élargir grâce à cette initiative, a-t-elle déclaré. La Salle des transactions agroalimentaires vient compléter les efforts que nous menons pour étendre le financement de l’agro-industrie dans le but de permettre aux petites et moyennes entreprises (PME) de se développer et d’attirer de nouvelles sources innovantes de capital durable. »
Organisée par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), cette quatrième Salle des transactions agroalimentaires sera présentée lors du sommet 2021 de l’AGRF, réunissant différentes parties prenantes pour faciliter les partenariats et encourager les investissements dans l’agriculture africaine. L’objectif est de soutenir notamment les gouvernements et entreprises en leur donnant accès aux financements et partenariats.
La plateforme répond à l’une des cinq priorités opérationnelles de la Banque, les « High 5 », « Nourrir l’Afrique », qui s’assure que la croissance du secteur agricole inclut la sécurité alimentaire et favorise une croissance inclusive avec plus de femmes et de jeunes, ajoute le texte.
Qui note que, selon Beth Dunford, le soutien de la Banque à la Salle des transactions agroalimentaires témoigne d’un engagement en faveur d’une vision commune destinée à accélérer la transformation du système alimentaire en Afrique. « Je me réjouis de pouvoir collaborer avec l’AGRF et avec tant de partenaires présents avec nous en ligne, dans le but de voir ces systèmes alimentaires devenir plus durables et plus résilients », a-t-elle ajouté.
Cette année, la Salle des transactions agroalimentaires de l’AGRF se penche sur les problèmes liés aux prêts agricoles accordés aux PME.
« Le continent africain dispose d’un énorme potentiel agricole encore inexploité, et l’agriculture pourrait bien être le moteur des économies africaines, a soutenu Fadel Ndiame, vice-président de l’AGRA. Nous avons conçu la Salle des transactions agroalimentaires dans le but de renforcer les capacités des PME, tout en les reliant aux sources de financement. Nous sommes à la recherche d’investissements et de partenariats », lit-on dans le document.
La Banque africaine de développement est l’un des vingt-quatre partenaires de la plateforme qui lui apportent des capacités, ressources et réseaux complémentaires.
Deux tables rondes ont été organisées à l’occasion de ce lancement : « Investissements en faveur de la résilience, les stratégies des secteurs public et privé » et « Renforcer les capacités des PME pour atténuer les risques en faveur d’un système alimentaire africain durable ».
« Les PME sont le moteur de la croissance des chaînes d’approvisionnement alimentaire, a notamment affirmé Atsuko Toda. Si vous examinez n’importe quelle chaîne d’approvisionnement alimentaire, entre 65 et 90 % de la distribution passe par les PME (…) L’économie informelle – celle des PME– est très importante pour la création d’emplois en Afrique ».
Beth Dunford est chargée de la stratégie de la Banque africaine de développement en matière de prêts et de différentes activités dans l’agriculture, l’eau et l’assainissement, l’éducation, la santé et les politiques pour la promotion de l’emploi et de l’égalité des sexes en Afrique, conclu le document de la BAD.
VivAfrik