Aminata Camara n’a plus peur d’exercer les activités physiques jadis dédiées aux hommes. Cette femme investi chaque matin la carrière de gravier de Koba Pastoria pour pouvoir joindre les deux (2) bouts. Elle travaille comme un homme. Aminata camara manie facilement sa pioche. Elle tente de sortir de la misère mais le chemin est long et parsemé d’embûches.

 » Nous travaillons ici pour nourrir nos enfants. Nous rencontrons beaucoup de difficultés. La carrière n’est pas faite pour les femmes mais nous n’avons pas le choix. Nous souffrons. Les charges familiales nous poussent à venir travailler dans cette mine« , a affirmé Aminata camara.

Cette exploitante de la carrière de gravier de Koba Pastoria se saigne aux quatre veines pour mettre du beurre dans ses épinards. Certaines personnes tentent de freiner ses activités.

« Les mauvaises personnes veulent nous chasser ici mais elles ne réussirons pas. Nous sommes venus chercher notre pitance dans cette carrière. Nous sommes pauvres. Nous souffrons énormément. Les sans emplois se dirigent vers cette mine pour subvenir à leurs besoins. Nous demandons aux autorités de nous laisser travailler ici« , a plaidé Aminata Camara.

Ce travail pénible n’aide pas cette femme à avoir un meilleur niveau de vie.  » Je passe 5 jours à chercher un chargement. Je creuse et tamise le gravier. Je fais seule ce travail », a conclu Aminata Camara.

La jeune dame se livre à l’extraction de gravier depuis plusieurs mois. Son travail n’est pas bien rémunéré. Un chargement de gravier se négocie entre 150 et 200000 francs guineens. Aminata Camara remue ciel et terre pour gagner sa vie à la sueur de son front. Elle ne porte ni gants ni masque. Il n’existe aucune mesure de sécurité dans cette carrière de gravier. Aminata camara ne se soucie guère de danger. Elle vit au jour le jour.

De Kindia, Ibrahima Sory Traoré, pour guineeminesnature.com