Ce n’est une nouvelle pour personne. Les agriculteurs ont maille à partir avec les éleveurs de Molota, dans la préfecture de Kindia. Certains paysans s’estiment lésés par les décisions rendues. Ils chargent les autorités.

Hadja Aicha Camara, présidente des femmes du district de Kalekhouré

 » Nous travaillons beaucoup ici mais nous n’obtenons aucun bénéfice. Les boeufs détruisent nos cultures. C’est un véritable problème pour nous. Nous attirons l’attention de nos responsables sur notre situation. Ils viennent jusque dans nos champs pour constater les dégâts mais ils ne considèrent pas ce que nous subissons. Ils minimisent les dégâts après leur rencontre avec les bergers et les propriétaires des troupeaux de bœufs. Ils ne prennent aucune dispositions. Peut-être ils s’attendent à recevoir une somme d’argent de la part des éleveurs. Nous ne trouvons aucune solution à ce problème. Nous nous remettons à Dieu. Nous demandons aux autorités de Molota, notamment le sous-préfet de nous aider à protéger nos champs agricoles« , a déclaré Hadja Aicha Camara, présidente des femmes du district de Kalekhouré.

Selon le président de la délégation spéciale de Molota, Il est difficile de résoudre le conflit entre agriculteurs et éleveurs sans le concours de l’Etat.

Daouda Camara, président de la délégation spéciale de la commune rurale de Molota

« C’est un problème récurrent. C’est un problème sempiternel qui revient tous les ans. Le paradoxe ici c’est que le nombre des têtes d’animaux se multiplie. Les superficies restent les mêmes. Le nombre de producteurs croît. Les éleveurs ont peu d’espace pour promener leur bétail. Vous voyez le problème. Pour le moment, on ne peut pas le résoudre sans le concours de l’Etat », a indiqué Daouda Camara, président de la délégation spéciale de la commune rurale de Molota.

Beaucoup de zones agro-pastorales de la Guinée sont souvent secouées par des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Ces différends sont pour la plus part liés à l’accès à l’eau et aux pâturages.

De Kindia, Ibrahima Sory Traoré, pour guineeminesnature.com