Beaucoup de jeunes entrepreneurs continuent d’enregistrer des pertes dans leurs champs d’ananas. Certains sont au bout du rouleau. C’est le cas de Mamadou Bah. Son champ d’ananas a été détruit par un incendie dans la nuit de mardi 31 décembre 2024 à Friguiagbe Gare, précisément à Komoya, dans la sous préfecture de Friguiagbe, préfecture de Kindia.
Au total, deux hectares ont été ravagés par le feu. La victime est dans tous ses états. « Ils m’ont informé le 1er janvier 2025 à 8 heures. Je me suis rendu sur les lieux pour constater les dégâts. C’est un incendie criminel. Le pyromane a fait exprès. On avait sécurisé tout le champ depuis le mois d’octobre. Nous avons défriché les côtés. Le feu ne pouvait pas traverser. Quand l’ananas a commencé à produire, on était obligé de chercher des herbes et les mettre sur les fruits pour qu’ils ne soient pas en contact avec le soleil. C’est en ce moment, ils sont venus mettre le feu la nuit« , a relaté Mamadou Bah.
Ce jeune entrepreneur est bouleversé par cet événement malheureux. Mais il n’a aucune envie de lâcher prise. Mamadou Bah a déjà porté plainte contre X.
« J’ai informé les autorités. J’ai porté plainte contre X à la brigade de recherche de Kindia. J’ai déposé une plainte au niveau du district de Friguiagbé Gare. Ils ont pu remonter la plainte à la sous-préfecture de Friguiagbe. Les conservateurs de la nature (eaux et forêts) de Friguiagbé ont également été informés », a ajouté Mamadou Bah.
Cet incendie a transformé le rêve de mamadou Bah en cauchemar. Les pertes sont considérables.
» C’est une grande perte estimée à près de 20 mille dollars. Deux (2) hectares à peu près de 95 mille rejets. On a financé pendant deux ans. Je demande aux autorités de s’intéresser à ce fléau qui frappe beaucoup de jeunes agriculteurs. J’étais surpris d’entendre un responsable dire que c’est la négligence des entrepreneurs. J’avais pris toutes les précautions. Je ne m’attendais pas à ce genre de cas. Seul l’Etat peut nous garantir aujourd’hui d’investir dans le secteur de l’ananas dans les zones de Friguiagbé jusqu’à Forécariah », a conclu Mamadou Bah.
Il faut rappeler que beaucoup de jeunes entrepreneurs se sont découragés à cause de ces incendies criminels. Ils cherchent à migrer vers d’autres secteurs où ils peuvent au moins se sentir à l’abri.
Ibrahima Sory Traoré