Le District de Sékhousoria, dans la Sous-préfecture de Madina Oula, Préfecture de Kindia, abrite l’un des tunnels ferroviaires du projet Simandou. La construction de cet ouvrage linéaire souterrain ne se fait pas sans conséquences sur l’environnement et la vie des communautés.
Ce projet est porté par Winning Consortium Simandou et ses sous-traitants CRCC18 et 16. Il va jouer un rôle important dans le projet Simandou. Par contre, les opérations de dynamitage ont causé des dégâts sur des bâtiments dans beaucoup de villages de Sékhousoria.
Face à cette situation, les riverains ne manquent pas de mots pour exprimer leur désarroi. » Nous avons subi quelques dégâts. L’opération de dynamitage a provoqué des fissures sur nos maisons. Plusieurs bâtiments sont fissurés à Toumanya. Il y a la poussière. La société en charge de la construction des tunnels a commencé à humecter le sol. Nous n’avons pas encore recensé les maisons fissurées. Il n’y a pas d’eau ici. Ils nous ont promis de construire un forage mais ce projet n’est pas encore réalisé. Nous demandons aux sociétés de nous aider à avoir un forage« , a affirmé Mamadouba Touré, chef secteur de Toumanya.
Le projet Simandou fait rêver. Beaucoup de guineens pensent qu’il pourrait changer leur vie. Il suscite de l’espoir mais il peine à redonner le sourire aux femmes de Sékhousoria.
» Nous n’avons aucun poste de santé. C’est l’une de nos difficultés. Ce projet n’a pas encore aidé les différents groupements de femmes. Nous voulons que le projet Simandou nous vienne en aide. S’il nous soutient, nous serons fortes » a indiqué M’balia Bangoura, femme leader de Sékhousoria.
Le coordinateur du comité de suivi et de documentation des impacts du projet Simandou à Kindia, Amara camara, se bat bec et ongles pour la protection des droits des communautés impactées. Selon lui, Winning Consortium Simandou et ses sous-traitants CRCC18 et 16 ont décidé de réparer les dommages tels que les fissures de maisons. Ils ont également offert des forages à Sabouya, Bombiya et Gneguèya.
De Kindia, Ibrahima Sory Traoré, pour guineeminesnature.com