C’est une mésaventure souvent vécue par les agriculteurs. La bonne pluviométrie enregistrée cette année a causé des dégâts dans certaines localités de Kindia. Plusieurs champs de riz ont payé les frais. Elhadj Mohamed Keita est l’une des victimes. Deux (2) de ses champs ont été inondés. Il raconte les circonstances de sa mésaventure.

Elhadj Mohamed Keita, l’une des victime d’inondations

« On a fait cinq (5) champs, mais malheureusement nous n’avons pas eu de réussite dans deux (2) champs. Il y a eu inondation. Deux (2) champs se trouvant au bord du fleuve ont été inondés. Je ne peux pas évaluer la perte en ce moment là. D’abord, on a commencé par le nettoyage, le labour. On a fait deux labours dans ces deux bas-fonds qui ont été inondés par les fleuves Kolenten et Kora associés. Imaginez les dépenses des équipes qui viennent travailler. On a commencé à ensemencer le premier champ. Au moment où on venait ensemencer le 2ème, le premier était déjà inondé. Le 2ème champ, on a commencé, une partie a été engloutie et tout a été ravagé par les eaux. On a laissé ça. On s’est occupé des 3 autres », a relaté Elhadj Mohamed Keita.

Ce radiologue en service à l’hôpital regional Alpha Oumar Diallo de Kindia, investit dans le domaine agricole depuis 1985. Il bénéficie aujourd’hui de l’appui de son fils. Malgré la situation désastreuse, Elhadj Mohamed Keita et son enfant s’accrochent.

Elhadj Mohamed Keita dans ses champs agricoles à Bien-bien (Kindia)

 » Mon fils avait l’intention de faire 500 hectares cette année. L’année à venir, il partait dans les 1000 mais malgré tout, on a fait 450 hectares. C’est une perte. Réellement, notre objectif c’était d’avoir des bénéfices sur tous les champs mais malheureusement avec les deux (2) champs inondés, c’est une perte énorme pour nous. Ce n’est pas facile de recouvrir tout ça », a indiqué la victime, Elhadj Mohamed Keita.

Cet agriculteur a du mal à redresser cette situation catastrophique. Malgré cette perte, Elhadj Mohamed Keita ne se décourage pas devant les intempéries. Il lance un appel à l’aide.

Une moissonneuse-batteuse en pleine séance de travail

 » C’est l’aide que nous demandons au gouvernement guineen et au président de la République. Avec les pertes que nous avons subies, nous n’avons pas les moyens maintenant. Nous vivons au jour le jour. Ce n’est pas facile pour nous de supporter nos récoltes. Si nous trouvons de l’aide, ça allait vraiment nous propulser. Mon garçon a l’intention de faire plus que ça. Mais avec une seule moissonneuse-batteuse, on ne peut pas. On a 4 tracteurs. On peut travailler grandement mais si on n’a pas un camion pour le transport, les moyens pour acheter les intrants et autres, une laverda, son intention ne pourra pas aboutir », a plaidé Elhadj Mohamed Keita.

A Kindia, les crues des fleuves ont eu des conséquences graves sur des champs et des habitations. Plusieurs hectares de rizières ont été inondés. La réponse à cette situation désastreuse doit être rapide et efficace.

De Kindia, Ibrahima Sory Traoré, pour guineeminesnature.com