Le Ministère de la Santé et de l’hygiène publique a lancé depuis quelques mois une opération de sécurisation de son outil de reportage et de gestion de ses données sanitaires.
La présentation de ce rapport s’est déroulée au cours d’un atelier le mardi 25 juin 2024, dans un complexe hôtelier de Conakry.
Le dit rapport d’Audit a été réalisé par HISP WCA, grâce à l’accompagnement technique et financier du CDC (Centre de Prévention et de Contrôle des maladies des États-Unis d’Amérique).
Le Directeur informatique du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, Nouhan Sylla, est revenu sur la démarche qui a abouti à ces résultats. « Au debut, nous avons fait ce qu’on appelle la maturité du DHIS2 qui est outil de reportage et de prise de décisions du ministère de la santé et de l’hygiène publique. Mais nous avons trouvé qu’il y a quelques failles de sécurité. Donc on a invité à travers CDC Guinée l’équipe de HISP WCA pour pouvoir nous aider à faire l’Audit du système d’information. C’est ce qui nous a amené aujourd’hui à présenter le rapport de cet Audit ».
A travers cet atelier, le Ministère de la Santé et de l’hygiène publique voudrait passer un message pour faire comprendre la nécessité d’accompagner le département, à travers le service de modernisation du système d’information qui est l’entité garante des serveurs. « Quand on parle des données, il faut automatiquement penser à la sauvegarde et à la sécurité. Donc ces outils sont très importants pour le ministère de la santé. Et à partir de ce rapport, on arrive à définir quels sont les points qu’il faut améliorer très rapidement. Et je pense que les actions doivent suivre au fur et à mesure« , mentionne Nouhan SYLLA.
Selon Kpanougoua DADJO, responsable Hébergement et Administration à HISP/WCA, tous les paramètres de sécurité ont été pris en compte à commencer par l’accès de l’utilisateur jusqu’à l’administrateur système en vue de faire comprendre les étapes et les failles de sécurité qui puissent être détectés.
» Cette restitution va permettre de ressortir ce qui est recensé durant l’Audit et présenter les faiblesses et les points d’amélioration qui doivent être faits afin d’apporter des solutions pour des actions immédiates ou futures en vue d’améliorer le système d’information sanitaire du ministère de la santé. C’est pourquoi je souhaite qu’à la fin de cet atelier, les participants puissent s’approprier de cet outil, prennent les recommandations en compte et travaillent ensemble pour améliorer le système selon les recommandations qui s’adressent à toutes les hiérarchies du ministère de la santé, en partant aussi des partenaires techniques et financiers tous devraient travailler ensemble pour que toutes les recommandations soient effectivement appliquées. Ça va être un peu difficile mais il le faut quand même pour que le système soit bien opérationnel, péren et bien sécurisé ».
Cet atelier a été organisé grâce à l’accompagnement technique et financier du CDC qui est représenté à cette cérémonie par Dr Aboubacar Diallo. Dans une intervention, il a tenu à rappeler les circonstances dans lesquelles ils se sont engagés en terme d’accompagnement auprès du ministère de la santé.
« Vous savez, depuis la sortie d’Ebola en 2016, CDC accompagne le gouvernement guinéen dans le cadre de l’amélioration du système de l’information sanitaire précisément dans le cadre des données de la surveillance épidémiologique. Comme nous sommes dans un processus d’amélioration du système, c’est pourquoi on a accompagné cette activité d’audit du système pour voir quelles sont les forces à date et faiblesses en vue de mettre un plan d’action pour l’amélioration de ce système ».
Les partenaires du CDC réitèrent par ailleurs leur engagement à accompagner le Ministère de la Santé et de l’hygiène publique tout le long du processus de sécurisation de ses données sanitaires.
« On attend particulièrement du ministère de sortir d’un plan d’action pour l’amélioration des faiblesses qui seront identifiées dans la gestion des données de l’information sanitaire. Et nous sommes prêts à les accompagner, comme d’autres partenaires d’ailleurs, pour la mise en œuvre des solutions de l’amélioration du système ».
Il faut rappeler que la sécurisation des données sanitaires est un élément essentiel pour garantir la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations médicales. Il est donc crucial de mettre en place des mesures de sécurité adéquates afin d’éviter tout accès non autorisé.
Sylla Youn
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