L’institution souligne que la baisse de la croissance à l’échelle régionale durant l’année en cours reflète l’aggravation des chocs météorologiques, le ralentissement de l’économie mondiale et des problèmes d’approvisionnement intérieur, notamment dans le secteur de l’électricité. 

La croissance économique moyenne des pays d’Afrique subsaharienne devrait chuter à 3,3 % en 2023 contre 4% en 2022, avant de remonter à 4 % en 2024, a annoncé le Fonds monétaire international (FMI) dans sa mise à jour des perspectives de l’économie mondiale, publiée mardi 10 octobre, à l’occasion des assemblées annuelles de l’institution et de la Banque mondiale à Marrakech, au Maroc.

Ces nouvelles estimations sont inférieures aux prévisions annoncées par le FMI en juillet dernier, lorsqu’il avait indiqué que la région connaîtrait une croissance de 3,5 % en 2023 et de 4,1 % en 2024.

« La baisse prévue de la croissance par rapport à 2022 reflète l’aggravation des chocs météorologiques, le ralentissement de l’économie mondiale et les problèmes d’approvisionnement intérieur, notamment dans le secteur de l’électricité », explique le FMI.

Au Nigeria, la croissance économique devrait passer de 3,3 % en 2022 à 2,9 % en 2023, avant d’atteindre 3,1 % en 2024. Pour la première puissance économique africaine, les prévisions pour 2023 ont été amputées de 0,3 point de pourcentage par rapport à celles de juillet, reflétant une production de pétrole et de gaz plus faible que prévu et une hausse de l’inflation consécutive à la suppression des subventions aux carburants et à la dévaluation du naira.

En Afrique du Sud, la croissance devrait passer de 1,9 % en 2022 à 0,9 % en 2023, en raison notamment de la crise énergétique qui frappe ce pays. Toutefois, ces nouvelles prévisions sont en hausse de 0,6 point de pourcentage par rapport aux précédentes estimations du Fonds datant de juillet dernier, étant donné que l’intensité des pénuries d’électricité a baissé au cours du deuxième trimestre de 2023.

Les prévisions de croissance pour 2023 de l’Angola ont été cependant réduites de 3,5 % à 1,3 %.

Le FMI a d’autre part indiqué que la croissance de l’économie kényane devrait s’accélérer pour atteindre 5% en 2023 contre 4,8 % en 2022, malgré les coupes budgétaires opérées par le gouvernement dans un contexte d’envolée du service de la dette. La Tanzanie et le Sénégal devraient également enregistrer des taux de croissance plus élevés cette année.

L’inflation annuelle moyenne en Afrique subsaharienne devrait s’élever à 16,2 % à la fin de cette année, soit un taux presque identique à celui enregistré à la fin de l’année 2022. A l’échelle régionale, l’inflation moyenne devrait cependant refluer l’année prochaine, à 10,5%.

Agenceecofin.com