La transition énergétique nécessite d’extraire des quantités importantes de cuivre pour décarboner la production d’énergie et les transports notamment. Au rythme actuel, la production minière pourrait néanmoins ne pas suffire à satisfaire ces besoins.

L’excédent attendu à court terme sur le marché du cuivre avec les nouvelles mines en RDC et au Chili cèdera bientôt la place à un déficit important. C’est du moins l’estimation faite il y a quelques jours par Maximo Pacheco, président du Conseil d’administration de Codelco, au cours de l’Asia Copper Week à Singapour.

Le dirigeant estime que ce déficit atteindra 8 millions de tonnes dans une décennie, car la demande augmentera beaucoup plus vite que l’offre. Les besoins liés à la transition énergétique feront en effet passer la demande à 31 millions de tonnes par an d’ici 2032, contre 25 millions de tonnes en moyenne actuellement.

« Si les nouveaux projets miniers ne sont pas mis en service […], le déséquilibre entre l’offre et la demande commencera à être remarqué au cours de la seconde moitié de cette décennie, en 2026 », explique-t-il.

Pour rappel, Codelco n’est pas le premier à s’exprimer sur le sujet et certaines prévisions vont jusqu’à 10 millions de tonnes de déficits d’ici 2030. Pour autant, plusieurs contraintes bloquent le développement rapide de nouveaux projets, en l’occurrence les restrictions écologiques ou encore la crainte des compagnies d’engager d’importantes dépenses en exploration pour des résultats à long terme pas toujours positifs.

(Agence Ecofin)

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Résoudre : *
12 − 2 =