Faire de la presse guinéenne ‘’un acteur incontournable’’ dans la sensibilisation contre la migration irrégulière était au centre d’un atelier de formation qui a eu lieu le mardi 10 décembre 2019 à la maison de la presse sise à Kipé–Dadya dans la commune de Ratoma.
Initiée par l’Union de la Presse Libre de Guinée (UPLG), en collaboration avec Africa positive, cette formation a pour but de renforcer les capacités des journalistes guinéens au traitement des informations liées à la migration.
Une trentaine de participants venus des médias public et privé étaient regroupés autour du thème intitulé ‘’Medias et Migration’’. Au cours de cette session, les hommes de médias étaient censés connaitre comment améliorer leur couverture médiatique sur la migration, puis leur apprendre comment fusionner le rôle avec les acteurs étatiques, la société civile et les individus affectés par la migration.
L’un des formateurs Éric CHINJE estime que la migration est un phénomène qui touche de nos jours presque tous les pays du monde. Pour le résoudre, dit-il, il faut l’implication de tout le monde.
« Pour résoudre le problème de migration surtout au 21ème siècle, il faut l’implication de tout le monde, non seulement le gouvernement, mais aussi la société civile. Donc chacun a son rôle à jouer pour résoudre le problème », insiste le formateur.
« Les gens voyagent depuis la nuit des temps. C’est pour dire que la migration fait partie de notre existence. Mais la migration dont on parle, c’est la migration en masse, la migration des jeunes talents, les gens sur qui les pays doivent compter pour le développement. Et si on voit les gens mourir par centaines ou par milliers sans avoir un plan pour les sauver, ça devient difficile », ajoute le consultant indépendant en communication, ancien fonctionnaire à la BAD.
A la fin de la session, les formateurs ont demandé qu’au sortir de là que les participants soient capables d’animer des débats autour de la migration afin de contribuer à freiner le phénomène dans le pays. Ils n’ont pas occulté le rôle et la responsabilité du gouvernement, ainsi que le secteur privé dans le processus.
« Les journalistes doivent animer des débats bien informés sur la migration. Le gouvernement doit sortir la politique pour trouver une réponse. Le secteur privé doit aussi apporter quelque chose sur le secteur de l’emploi. Une façon de dire que chacun doit jouer sa partition. Et l’ensemble de ces rôles doivent se compléter, et c’est là que les medias se trouvent au juste milieu ».
A rappeler que la formation a pris fin par un cocktail suivi d’une photo de famille.
Younoussa Sylla, pour guineeminesnature.com