Le plan de riposte économique à la crise du Covid-19, d’un coût global de plus de 3.000 milliards de francs guinéens pour trente (30) mesures spécifiques, commence à se dérouler sur le terrain.
Et au titre des mesures sociales complémentaires, l’État a pris en charge pour trois mois, les transports publics. Le cas du train de la banlieue (Conakry Express) est également rendu gratuit pour trois mois à compter de ce mois d’avril 2020 ; soit un coût de 2 milliards de francs guinéens pour l’Etat.
Mais la remise en circulation du train Conakry- Express est très inquiétante à l’allure où les choses se passent de l’embarquement à la décente finale.
A la gare de Dixinn, mardi, 21 avril, nous avons assisté à l’embarquement des passagers du train à bord duquel, aucune mesure sanitaire n’est prévue ou respectée. Des milliers de personnes utilisent ce moyen de transport gratuit sans moyens de protection des passagers et des employés.
Par ailleurs, tout regroupement de plus de 20 personnes est interdit. Malheureusement, la montée dans le train est caractérisée par un regroupement des passagers et par des scènes de bousculades ; obligeant certains à monter ou marcher sur d’autres pour accéder aux voitures de Conakry-Express. Les plus forts sont souvent maitres des scènes à risques. Les femmes et filles régulièrement renversées et piétinées, sont les premières victimes des scènes de bousculades autour du train Conakry-Express. Vue l’affluence des passagers, les employés sont souvent obligés de fermer certaines portières du train.
L’Etat est obligé de prendre des dispositions pratiques destinées à éviter ou à circonscrire la propagation du coronavirus à travers ce train de banlieue Conakry-Express autour duquel, des centaines de personnes se bousculent pour s’installer à bord. La relance de Conakry-Express, sans aucune mesure sanitaire, intervient au moment où les cas confirmés de covid-19 pourraient dépasser la barre des 700 cas et le nombre de contacts se multiplie en Guinée.
AGP/22/04/2020 MKC/BDS