C’est une initiative de l’UNFPA en collaboration avec la GIZ et de l’appui du secrétariat général des affaires religieux. Il s’agit de la mise en place d’une plateforme nationale pour la promotion de la santé de la reproduction en Guinée. Les cérémonies se sont déroulées deux jours durant dans un réceptif hôtelier de Conakry du 13 au 14 Avril 2018.
Ils étaient tous venus des cinq communes de la capitale Conakry et de l’intérieur du pays. Une forte mobilisation à laquelle les structures organisatrices se sont réjouies de l’intérêt que le secrétariat général des affaires religieuses guinéennes porte sur la mutilation génitale féminine.
Dans un discours prononcé, la représentante de l’UNFPA, Mariam Ciré Kaba, a rappelé que les textes de 2016 montrent que les rations de mortalités maternelles est estimé à 550% pour mille naissance, le taux de mortalité infantile se lève à 44% pour chaque commune, la prévalence contraceptive n’est que de 8, 7%, l’accouchement assisté est de 47% et le taux de mutilation génitale féminine représente 97%.
Au-delà de ces chiffres jugés assez alarmants, la représentante de l’UNFPA déclare : « Les indicateurs de santé sexuelle reproductive sont parmi les moins performants en Afrique. Pour atteindre ces objectifs, à travers un véritable changement de comportement, il s’avère nécessaire de privilégier l’approche culturelle de la promotion de la santé sexuelle et reproductive. Certaines de ces croyances et pratiques culturelles influencent négativement et accentuent la vulnérabilité des jeunes et des femmes en les exposant davantage à des desseins inévitables. Aujourd’hui, il est plus que jamais important de sensibiliser les autorités religieux sur les aspects concrets de la santé de la reproduction telle que la prévention contre le VIH/Sida, la planification familiale, les violences basées sur le genre, l’excision etc. »
La Ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, Mariam Sylla, elle s’attend plutôt en fin de formation à un message que le gouvernement veut pour pouvoir corriger les défis qui se posent à la femme.
« A la fin de cette formation, on s’attend surtout à un changement de mentalité et de comportement des religieux par rapport à tout ce qui se pose comme préoccupations aux différentes couches, notamment les femmes, les enfants, mais aussi les jeunes. Cette plateforme nationale des religieux qui soient chrétiens ou musulman qu’ils puissent porter les messages que le gouvernement veut pour pouvoir corriger les défis qui se posent à la femmes. Aujourd’hui il y a la mortalité maternelle qui a un taux de plus de 500%, les mutilations génitales féminines, sans oublier les autres formes de violences qui affectent dangereusement au développement social et économique de notre pays. Il faudrait que la culture puisse apporter quelque chose au niveau de la conscientisation des populations afin que nous puissions relever ce grand défi », déclare la ministre.
L’UNFPA et la GIZ se sont félicités de la mise en place de cette plateforme qui permettra à coup sûr de renforcer l’implication des autorités religieuses dans la réduction de la mortalité maternelle néonatale, les violences basées sur le genre, la promotion de la planification familiale pour un meilleur être des familles guinéennes.