Depuis six mois, les activités des sociétés minières GBG et GGE sont à l’arrêt, bloquées par le ministère des Mines. Cette suspension, qui paralyse toute la chaîne de production et d’exportation de l’or, soulève de nombreuses interrogations et inquiète autant les investisseurs que les employés guinéens.

Une tentative de conciliation restée sans effet

Selon nos sources, le Premier ministre Amadou Oury Bah, reconnu pour son pragmatisme envers les investissements et la préservation des emplois locaux, avait tenté une conciliation entre les responsables de GBG, GGE et le ministère des Mines. Après avoir été saisi par les dirigeants de ces entreprises, il aurait obtenu des assurances pour une reprise rapide des activités.

Le ministre des Mines, Bouna Sylla, avait d’ailleurs officiellement adressé un courrier, il y a deux semaines, autorisant la reprise des opérations. Pourtant, à ce jour, aucune avancée concrète n’a été constatée sur le terrain. La chaîne de production demeure bloquée, notamment en ce qui concerne l’accès à l’or des deux sociétés, actuellement sous séquestre à la Banque centrale.

Sabotage ou simple dysfonctionnement ?

Cette situation soulève plusieurs questions :

Sabotage ou insubordination ? Les instructions du ministre sont-elles volontairement ignorées par des acteurs internes ?

Guerre froide ou conflit d’intérêts ? Existe-t-il une complicité entre certaines autorités ou une tentative de nuire à ces sociétés pour des raisons personnelles ou politiques ?

Ignorance ou inefficacité administrative ? L’absence de levée de main sur les biens des sociétés est-elle due à une inertie bureaucratique ou à un dysfonctionnement structurel ?

Le Directeur Général du Bureau National d’Évaluation (BNE), Ibrahima Sory Conté et le ministre des Mines, Bouna Sylla sont au cœur des interrogations. Pourquoi le courrier nécessaire à la reprise des activités n’est-il toujours pas émis ? Cette inaction pourrait-elle être liée à des contentieux opposant les entreprises à certains acteurs influents ?

Les conséquences pour la Guinée

Si ce blocage persiste, la Guinée risque de ternir davantage son image auprès des investisseurs internationaux. Les pratiques actuelles pourraient dissuader les investisseurs sérieux, aggravant ainsi le climat des affaires et freinant le développement économique du pays.

Un appel à des mesures urgentes

Il est impératif que le président de la République et le Premier ministre mènent des investigations approfondies au sein du ministère des Mines et de la Géologie pour identifier et éradiquer les pratiques nuisibles à ce secteur clé. La transparence et la réactivité doivent prévaloir pour restaurer la confiance des acteurs économiques et éviter une crise majeure.

La situation des sociétés GBG et GGE est un signal d’alarme. Si des solutions rapides et concrètes ne sont pas apportées, les conséquences pourraient être désastreuses pour l’économie guinéenne et sa capacité à attirer des investissements étrangers.