La première édition du Forum de Valorisation des Acquis et Innovations du Secteur d’Assainissement en Guinée a pris fin vendredi 26 juillet 2024 à l’hôtel Palm Camayenne. Plus de cent cinquante (150) participants ont pris part à cette rencontre qui a duré trois jours au cours de laquelle les débats et les discussions ont éte orientés vers les acquis et innovations dans le secteur d’assainissement en Guinée.

Au sortir de cette rencontre, le président du comité d’organisation, Sory Camara, président de la Fédération des Gestionnaires des Déchets de Guinée et président du Cadre des Gestionnaires des Déchets de l’Afrique, s’est exprimé sur le mobile de cet évènement qui, pour lui, a pour objectif d’accompagner les acteurs du secteur d’assainissement et les autorités du pays à construire un modèle de gestion durable et intégré dès déchets en Guinée.

Nous vous invitons à lire ci-dessous les interventions de M. Camara décryptées et réalisées par notre rédaction.

« Vous savez, par le passé la Guinée faisait partie des pays les plus propres, beaucoup de pays se sont inspirés du modèle d’assainissement de la Guinée. Donc depuis un certain moment, nous avons beaucoup d’initiatives et de stratégies qui ont été développée dans ce sens, mais très malheureusement qui sont mises de côté à la recherche perpetuelle d’autres solutions. C’est la raison pour laquelle nous avons organisé ce forum pour réunir des compétences pour discuter autour de ces problématiques.

Je félicite donc l’ensemble des membres du comité d’organisation, mais aussi je félicite les participants, parce que sur 100 participants attendus on était en moyenne à 150 par jour. C’est pour dire que l’intérêt que les participants ont porté à ce sujet est énorme. Et tous les sujets liés à l’assainissement ont été débattus, puisque chaque structure est venue défendre son bilan. Cela veut dire que le secteur privé, la société civile, le service public, les membres du gouvernement, qui travaillent sur les questions de déchets et les médias chacun est venu défendre son bilan et ensemble nous avons discuté sur qu’est-ce qu’il faut faire comme solution, comment on peut travailler à travers une synergie d’action, comment on peut valoriser aujourd’hui les acquis de la Guinée et le capital humain de la Guinée. C’est ce qui nous a permis de nommer les ambassadeurs de la salubrité de la Guinée auprès de toutes les nations du monde pour défendre, protéger l’assainissement de la Guinée et mobiliser les partenaires au compte du secteur de l’assainissement de la Guinée.

Aujourd’hui, notre ambition est claire et noble. Nous voulons que les solutions soient trouvées à la guinéenne, exécutées par les guinéens avec les technologies de la Guinée. C’est ça que nous cherchons. On ne cherche pas deux choses. On veut que les études développées par les universités soient utilisées comme des solutions. On a vu les autres pays, ce sont les enseignants qui développent les technologies, ce sont les innovateurs qui trouvent des solutions. Qu’en est-il pour le cas de la Guinée. Il faut vraiment qu’on croit à nos jeunes, qu’on essaie de valoriser ce qui se trouve ici au lieu d’aller importer les technologies qui sont très coûteux et toujours problématiques. C’est pourquoi, les recommandations de ce forum c’est d’abord d’interpeller le gouvernement de pouvoir travailler avec les guinéens de tous les maillons de l’assainissement, de la precollecte jusqu’à la valorisation. Et de faire en sorte que nous travaillons ensemble. Ne pas prendre les dispositions sur le dos du secteur privé. Ne pas mépriser les projets développés par les organisations de la société civile, car l’Etat seul ne peut pas agir. En second lieu, en terme de recommandations, c’est de capitaliser tout cela et d’inscrire dan le cahier de charges du gouvernement tous les produits qui sont développés par la valorisation des déchets.

Pour la prochaine édition de ce Forum, nous allons élargir les participants. Cette année, nos participants sont venus de Conakry et de l’intérieur du pays. Mais je vous avoue que la prochaine édition les guinéens à travers le monde de la diaspora vont participer, nous allons faire des visites terrain, des excursions pour aller visiter ce que le guinéen est capable de faire.

Pour les résultats, nous avons démontré ici que le guinéen est capable de faire des poubelles, des pavés, des cuisinières, des charbons, des séchoirs. Notre prochaine édition, c’est de faire des plaidoyers pour interpeler le gouvernement pour que ces produits rentrent dans les infrastructures, de qualifier et d’accompagner ces initiateurs afin de certifier leurs produits écologiques et labéliser pour rassurer les utilisateurs et les consommateurs de ces produits. Je vous remercie ».

Décryptage réalisé par Sylla Youn, pour guineeminesnature.com