Après le Forum régional du PRCM sur la conservation des zones côtières, place à présent à une autre rencontre, cette fois ci axée sur la journée de la mangrove. Organisé par le WA BICC entendez biodiversité et changement climatique en Afrique de l’Ouest, la rencontre a permis aux acteurs de l’environnement, d’échanger autour des problématiques liées à la dégradation progressive des mangroves en Afrique de l’Ouest.
Il y a cinq mille ans, l’Afrique de l’Ouest disposait d’une mangrove qui s’étendait jusqu’à 3 millions d’hectares. Mais aujourd’hui, cet espace se trouve réduit, et d’après les statistiques, en l’an 200o, il est passé des 3 millions à 1 millions d’hectares. En 2007, l’on ne pouvait dénombrer que moins de 800 milles. Une situation qui alarme les protecteurs de la nature et les amènent à interpeller les autorités sous régionales, à appuyer des initiatives, en vue de protéger cet écosystème, indispensable pour les communautés.
C’est pourquoi le programme pour la biodiversité et le changement climatique en Afrique de l’Ouest, WA BICC a initié ce vendredi une rencontre des experts au cours de la journée dédiée à la mangrove.
« La conservation durable des mangroves est l’un des mandats de notre programme, pour augmenter la résilience côtière des zones marines, mais aussi, protéger la bio diversité. Et donc avec le forum du PRCM qui vient de finir, nous nous sommes dit qu’il y a un groupe de personne encore ici à Conakry on peut vraiment profiter de l’occasion pour aller en profondeur sur les questions liées à la gestion durable des mangroves en Afrique de l’Ouest« , a affirmé le Chargé du Projet Stephen Kelleher.
Sur cette problématique, l’UEMOA, l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest aussi, n’est pas restée en marge. Elle propose également quelques pistes de solutions.
« Nous avons un programme appuyé par l’Union Européenne qui concerne l’appui à la conservation de la biodiversité en Afrique de l’Ouest. Et parmi les composante de ce programme il y en a une qui concerne la gestion de la mangrove en Afrique de l’Ouest que nous allons développer avec l’UICN, au bénéfice des Etats membres de la CEDEAO pour accompagner ceux ci à la préservation et à la valorisation de l’écosystème, en ce concerne les mangroves« , nous a confié le chargé de la gestion des Aires Protégées Direction de l’Environnement à l’UEMOA Cheick Tidiane Kane
A l’issue de la rencontre, des recommandations seront soumises aux gouvernements de la sous région ouest africaine, en vue d’harmoniser les efforts pour restaurer les écosystèmes de mangroves, et stopper leurs dégradations.
Aissata FOFANA