Les événements sociopolitiques survenus en Guinée ces derniers temps ne sont pas sans conséquences sur la vie de certains citoyens. Ces périodes sombres de l’histoire de notre pays, à travers notamment les mouvements de campagnes électorales au compte de l’élection présidentielle du 27 juin 2010 ont manifestement fait des victimes. Parmi ces victimes, nous pouvons citer entre autres les responsables politiques, des acteurs de la société civile et certains jeunes leaders.
Ce fut par exemple le cas de Oumar Baillo Diallo, un jeune leader dynamique, engagé et militant du premier rang du parti de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Après avoir été arrêté, puis conduit plusieurs fois en prison, ensuite reçu quelques menaces de mort par la police et par certaines milices du camp adverse du parti de l’UFDG, le jeune Oumar fut contraint de quitter le pays.
Mais qui est Oumar Baillo Diallo ?
Oumar Baillo Diallo est un jeune leader très dynamique et impliqué dans les activités de défense et de la promotion des droits l’Homme. En 2010, lors du changement de régime, le jeune Oumar Baillo connu pour son franc parlé a décidé de militer pour le parti de l’Union des Forces démocratique de Guinée (UFDG) à travers sa propre conviction politique.
Quelques mois après son adhésion au sein de cette formation politique, il a su montrer ses preuves à travers son implication dans l’organisation et l’implantation des bureaux du parti dans son quartier Hamdallaye. Quartier dans lequel il habite avec sa famille.
Quelques temps plus tard, ce proche du président Cellou Dalein Diallo est devenu la cible pour les autres partis politiques adversaires notamment le RPG arc-en-ciel. Arrêté par un groupe de gendarmes au rond-point de Bambeto lors de la réception de Cellou Dalein Diallo, le 25 juin 2010, après sa tournée de campagne à l’intérieur du pays à la veille du premier tour de l’élection, le jeune Oumar Baillo Diallo fut molesté, bastonné, puis jeté dans un véhicule Pick-up avant d’être conduit à l’escadron mobile n°3 de Matam.
<< Nous étions arrêtés ensemble. Quand moi j’ai vu les gendarmes venir j’ai fui. Oumar lui il est resté. C’est quelques temps après que j’ai appris qu’il a été arrêté>>, témoigne un de ses amis. Et c’était grâce à l’implication de certaines ONG locales et Internationales comme Human Wright Watch que Oumar et certains de ces codétenus ont été libertés après 4 jours de détention dans un camp militaire.
Le 15 novembre 2010, au lendemain de la proclamation des résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle, ayant porté Alpha Condé au pouvoir, quelques centaines de jeunes militants de l’Union des Forces Démocratique de Guinée (UFDG), dirige par Cellou Dalein Diallo, sont sortis dans la rue pour protester contre la décision rendue par la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Le jeune Oumar était encore parmi eux. Cette fois encore, il a été arrêté par les forces de l’ordre dans son quartier à Hamdallaye pour le conduire au CMIS de Enco5. Après l’avoir bastonné puis le jeté en prison, les forces de l’ordre sont allés à son domicile pour frapper sa famille, saccager leur maison, puis emporter plusieurs biens matériels. Pendant ce temps, la maman du jeune leader était gravement malade et couchée à la maison. Et si l’on peut se permettre de le dire, c’est sans doute grâce à ce traumatisme vécu par la vieille dame que sa vie a été écourtée, puisqu’elle a rendu l’âme quelques heures plus tard. Étant enfermé en prison, le jeune Oumar n’a pu assister à l’enterrement de sa mère.
Incarcéré, Oumar Baillo Diallo fut libéré grâce à l’implication personnelle de Cellou Dalein Diallo, dans la journée du 17 novembre 2010, soit dix jours après son arrestation.
Alors suite à plusieurs menaces et tentatives d’assassinat proférées contre sa personne, le jeune Oumar Baillo Diallo a décidé de quitter le pays pour s’exiler ailleurs. pour le moment, personne ne sait où se trouve le jeune Oumar Baillo Diallo depuis le changement de régime. Cependant, certaines indiscrétions pensent qu’il serait en contact avec Cellou Dalein Diallo avec qui il a échangé récemment sur sa mésaventure. Et ce dernier lui aurait conseillé de surseoir à toute tentative de rentrer au pays, au risque de se faire prendre, jusqu’à ce que les situations soient bien améliorées dans le pays.
Il faut signaler que jusque-là les services de sécurité du pays sont toujours à pied d’œuvre pour tenter de retrouver les quelques poignés de mutins qui sont en cavale encore. C’est le cas de plusieurs leaders politiques guinéens qui sont contraints aujourd’hui de vivre éternellement en exil loin de leur pays.
La Rédaction