Lancement ce mercredi, à  Conakry d’un atelier relatif à l’élaboration du rapport national sur l’état de l’environnement et les changements climatiques en Guinée.

L’objectif général de cet atelier est de  » permettre aux participants de s’approprier de la démarche opérationnelle et efficace sur l’élaboration du rapport sur l’état de l’environnement en Guinée, en tenant compte notamment des changements climatiques » aux dires des initiateurs.

La rencontre a regroupé ce mercredi à Conakry donc, des cadres des ministères de l’environnement, des eaux et forêts, du plan et du développement économique ; de l’agriculture ; de l’élevage ; de la pêche ; ainsi que des représentants de la société civile.

La tenue de cet atelier est rendue possible grâce à un appui de la CEDEAO à la Guinée, à l’image des autres Etats membres, pour élaborer son rapport national sur l’état de l’environnement, à travers la Direction Nationale des Pollutions Nuisances et Changements Climatiques.

Pour Madame Bah Oumou Doumbouya, Directrice nationale adjointe des pollutions nuisances et changements climatiques, les attentes sont énormes : « Nos attentes sont énormes, parce que ce rapport va nous permettre d’être éligibles au niveau de la CEDEAO qui nous accompagne, que je salue et remercie vivement pour tous les efforts en faveur de notre pays. C’est un rapport qui va être élaboré dans trois mois pour soumettre à la CEDEAO au niveau régional et c’est ce même rapport qui va être soumis au niveau de l’Afrique. Et en 2024, il est prévu de faire encore un rapport mondial. Donc si les données de la Guinée existent, ce serait salutaire pour nous, puisqu’on va prendre en compte les préoccupations de la Guinée… » déclare la directrice adjointe, avant d’ajouter :

« Le département a pris toutes les dispositions pour qu’on puisse aller le plus rapidement que possible à l’élaboration de cet important rapport. Nous  avons  l’appui du département à travers le ministère, la CEDEAO est aussi à nos  côtés pour tenir cet atelier de lancement ensemble pour voir comment on peut démarrer le travail ».

Pour l’Expert de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Bernard Koffi, Chef de la division environnement et changement climatique à la commission de la CEDEAO basée à Abuja (Nigeria),  « notre environnement est en danger il est important que les réponses appropriées soient apportées pour inverser les tendances à ces dégradations. Au niveau régional, nous sommes en train de travailler pour avoir une vue d’ensemble  de l’état de l’environnement dans la sous-region. Cette démarche ne peut pas se faire sans la contribution des Etats membres. C’est pourquoi nous sommes là pour travailler avec vous de manière à vous expliquer le processus que vous puissiez vous approprier et surtout la méthodologie et contribuer effectivement à l’élaboration de ce rapport régional ».

Ainsi, une fois élaboré, ce document national va permettre à la Guinée de conduire le processus de plaidoyer au niveau des décideurs publics et des partenaires au développement, ajoute Bernard Koffi :

« C’est un document de plaidoyer comme vous le savez, beaucoup de fonds ont été attribués à ce jour pour inverser les tendances, mais ces efforts sont insuffisants. Et nous, il faut renforcer le plaidoyer, et on ne peut renforcer le plaidoyer qu’à partir des données et informations précises. C’est la motivation première. Donc nous attendons de la Guinée que ce document soit élaboré, que toutes les parties prenantes y contribuent de manière à ce que nous puissions tirer le meilleur avantage pour conduire ce plaidoyer ».

« Maintenant nous au niveau régional, ce document va nous aider également à conduire ce même plaidoyer au niveau des partenaires techniques et financiers. Et ça va nous permettre de mobiliser des ressources nécessaires et l’assistance technique de manière à ce que nous, à partir du niveau régional, puissions également vous accompagner au niveau national ».

Poursuivant, l’expert de la CEDEAO a invité par ailleurs l’ensemble des ministères concernés, des parties prenantes, le secteur privé, la société civile à s’impliquer de manière à refléter véritablement l’information nécessaire pour permettre d’apprécier l’état actuel des pressions, les tendances et faire des propositions concrètes.

Pour ce représentant du ministère du plan et du développement économique, Sayon Oulaye, sous-directeur chargé de statistiques économiques et financières à l’institut national de la statistique, affiche leur ambition de contribuer à l’élaboration de ce rapport.

« L’apport de l’institut national de la statistique est immense vue l’importance de la statistique dans la prise de décision, parce que la statistique est un outil d’aide à la décision. Et l’information permet aux décideurs au niveau de l’environnement d’identifier les problèmes dont souffre l’environnement à partir des informations statistiques dans le cadre de l’environnement. Quand on prend le domaine démographique par exemple, la population est le facteur principal dans la dégradation de l’environnement, et c’est l’institut national de la statistique qui est chargé des informations démographiques. Donc voici un élément important qui peut même nous amener à contribuer dans le cadre de l’élaboration de ce rapport ».

Avant de procéder à l’ouverture officielle de la cession, le Chef de Cabinet du ministère de l’environnement, des eaux et forêts s’est exprimé au nom de son département pour remercier d’abord l’assistance pour le déplacement effectué. Ensuite, il a renouvelé ses vifs remerciements aux partenaires de la CEDEAO pour leur effective implication.

Hawa Moussa Keita estime que ce rapport dont il est question est un passage indispensable pour assurer sur la base des données et informations actualisées afin de mobiliser une attention plus soutenue sur la nécessité de gérer durablement l’environnement et les ressources naturelles de ce pays. Il cite :

« Je voudrais exprimer le souhait que cet atelier aboutisse à des résultats qui pourront aider notre pays la Guinée à élaborer son rapport national sur l’environnement tant attendu quand on sait que le développement durable et la réduction de la pauvreté nécessitent un environnement sain, un climat stable et un accès équitable aux biens et services environnementaux. Je tiens à renouveler nos vifs remerciements à la CEDCEAO qui s’est engagée à appuyer la Guinée dans l’élaboration de cet important rapport qui reflétera notre environnement ».

C’est sur ces mots que le Chef de cabinet du ministère de l’environnement, des eaux et forêts a déclaré officielle l’ouverture de l’atelier.

Sylla Youn, pour radioenvironnement.org