En Guinée, la question d’insalubrité demeure une préoccupation pour les autorités. Malgré la présence sur le terrain de certaines entreprises de collecte d’ordures, Conakry peine encore à se débarrasser des immondices.
Cette semaine, notre reporter est allé à la rencontre de certains citoyens qui expriment leurs avis sur la situation. Rencontré dans un établissement scolaire sis à Gbessia, Morikany Sylla, professeur d’Anglais, a exprimé son point de vue sur la question. Pour lui, il est encore grand temps pour que tout cela change.
« L’insalubrité est un phénomène qui est devenu presque une fatalité dans notre pays depuis longtemps. Mais pour moi, il existe toujours une possibilités pour changer cette situation. Mais bien avant ça, force est de reconnaitre que cette responsabilité est partagée entre les populations et le gouvernement. Parce que, nous constatons une faiblesse catégorique de la part des citoyens qui jettent les ordures partout dans la rue. Le gouvernement à son tour doit mettre en place un système adéquat pour mettre plus de poubelles dans les quartiers, mais aussi et surtout au bord des routes principales des quartiers », a mentionné l’enseignant.
Abordant dans le même sens, Fatoumata Djariou Camara, diplômée en physique, trouve l’unique solution, celle de sensibiliser les populations à l’esprit de civisme. Elle ajoute à cela, la responsabilité des autorités à placer les poubelles dans tous les quartiers de la ville.
« L’insalubrité est vraiment un véritable problème dans notre capitale. Quand les ordures sont mal gérées, elles provoquent des maladies dangereuses. Donc en tant qu’une femme intellectuelle, ont doit passer par une méthode de sensibilisation pour lutter contre l’insalubrité. En tant que femme et citoyenne, il est de notre devoir de rendre notre ville propre. C’est-à-dire, faire de l’assainissement chaque week-end, nettoyer les caniveaux, balayer les rues et la devanture de chaque concession. Prendre soin des biens publics, jeter les ordures dans les poubelles et non dans les rues », a-t-elle fait savoir.
Il faut rappeler qu’à Conakry, plus de 1600 tonnes d’ordures sont produites par jour. Cependant, le gouvernement avait annoncé il y a quelques années la réalisation d’un centre d’enfouissement à Baritodé, dans la préfecture de Coyah. Sur ce site, il prevoit la réalisation d’un casier dans lequel seront logés les déchets avant de pouvoir produire des gaz. Et ces gaz récupérés serviront de combustible pour les générateurs qui produiront le courant électrique qui sera distribué dans toutes les localités concernées.
Ousmane Yattara, pour guineeminesnature.com
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