La politique de conservation de la nature est une réalité dans la sous-préfecture de Maferinyah. Plus d’un hectare six cent a été reboisé par les agents de la conservation de la nature pour renforcer le couvert végétal sur le long des fleuves. A fait savoir le chef de cantonnement des eaux et forêts de la sous-préfecture au micro de la rédaction de guineeminesnature.com.

« Chaque jour, notre brigade fait la ronde dans les zones que nous couvrons pour surveiller la forêt. Si on surprend quelqu’un entrain de faire un acte de dégradation, un procès verbal sera automatiquement rédigé pour le transférer au tribunal de Forécariah pour répondre de ses actes ». a indiqué Cheick Fantamady Traoré.

A écouter notre interlocuteur, il n’y a plus d’espace pour les animaux déjà en voie de disparition. Les plantations et autres champs de riz ou de maïs remplacent désormais les forêts qui doivent servir d’abri pour ces espèces. Le chef de cantonnement accuse les populations riveraines d’être à la base du phénomène.

« Partout où les animaux doivent se cacher sont détruits. En 2013, il y avait trois buffles à Yindi (un district situé au  sud-ouest de Mafèrinyah, ndlr) qui sont en voie de disparition par les effets des populations. Et ces buffles, je ne sais pas si actuellement il y a deux qui restent maintenant. Quand on détruit là ou les animaux doivent rester pour vivre, ils vont disparaitre. Les singes, on ne les trouve même plus. C’est pourquoi les conservateurs de la nature sont formés pour interdire tout cela ». A affirmé notre interlocuteur qui appelle à la sensibilisation pour que ces pratiques cessent.

« Nous avons toujours fait la sensibilisation au niveau des districts. L’animal aussi joue un grand rôle dans l’environnement. S’il y a un séisme par exemple, c’est l’animal qui peut donner le signal. Il peut par exemple émettre des cris, hurler ou aboyer en courant vers la ville, donnant alerte aux gens », a-t-il ajouté.

Cependant, l’équipe sous-préfectorale déplore le manque de moyens en vue d’assurer les opérations sur le terrain. Pour ce faire, ils interpellent les autorités de les aider à mieux sensibiliser les populations sur les enjeux du phénomène de la déforestation.

« Le peu de moyens que nous disposons déjà, nous nous sacrifions pour aller faire la sensibilisation vers les populations pour qu’elles puissent bien s’organiser pour la coupe des bois dans la brousse et à même éviter les feux de brousse », dira-t-il enfin, avant de solliciter l’implication de tous dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Par Younoussa Sylla et Gassim Soumah, pour Guineeminesnature.com

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