Lors de la prise de fonction, l’inspecteur général Bah indique trois axes que Mme Aminata Sylla devra emprunter pour apporter «un changement profond» à la Lonagui. Ce sont, «l’organisation» et le «fonctionnement interne» par le «choix des collaborateurs», des «procédures de gestion administrative et financière», de «l’archivage» qui doivent tous «obéir au respect d’un manuel de procédure conforme à l’acte uniforme OHADA, à la Loi sur la gouvernance financière et au statut régissant» l’entreprise. A cela, s’ajoute l’axe des nouvelles «relations» tant avec le Conseil d’administration que la tutelle. Mme Sylla devra «mettre en place un règlement intérieur qui tient compte des règles déontologiques et des droits et devoirs des différentes parties».

Le troisième axe est celui des relations entre la Lonagui et les sociétés de jeu qui doivent être assainies dans le respect des textes juridiques régissant les jeux. Dans cette dynamique, la nouvelle directrice est appelée à «mettre en place un règlement des jeux».

Toutes ces actions devront s’opérer «dans une démarche managériale et dans un esprit d’ouverture à l’endroit des collaborateurs et interlocuteurs» de la nouvelle direction.

La révision des contrats liant la Lonagui aux sociétés de jeu «pour porter la part de l’Etat à un niveau conséquent» étant l’autre défi qui attend la nouvelle directrice dès sa prise de fonction, l’inspecteur Mamadou Gando Bah révèle «un faible taux prévu pour les dividendes versés à l’Etat» et affirme attendre de Mme Aminata Sylla «rigueur et exemplarité» dans sa nouvelle mission de faire de cette entreprise «une des principales contributrice à l’économie guinéenne».

Les engagements

Celle qui était jusqu’à sa nomination le 24 janvier 2019 en remplacement de M. Lansana Chérif Haidara poursuivi en justice pour détournement présumé de deniers publics, conseillère chargée du secteur privé chargée notamment du Forum Guinée-Maroc mesure l’ampleur de la tâche.

Elle déclare que «dans un tel contexte, l’Etat se doit d’asseoir un cadre institutionnel, réglementaire et opérationnel adapté, afin d’accroître les revenus issus des jeux pour maîtriser ainsi la valeur ajoutée produite par leur exploitation. Ce qui suppose, une restructuration qui n’aura d’autre but que l’instauration dans le secteur des jeux d’une gestion performante et l’édification d’un partenariat stratégique et mutuellement bénéfique fondé sur la transparence et la redevabilité entre l’Etat et les opérateurs privés.»

Elle se dit disposée à collaborer «dans un cadre défini de commun accord et en rapport avec les règles de transparence».

D’ici-là, Mme Sylla prévient que «si les réformes risquent de bousculer des habitudes, léser des intérêts et provoquer quelques mécontentements, elles apparaissent cependant incontournables si l’on veut donner un nouveau souffle à un secteur qui en a besoin».

Pour relever ces défis de la «performance», mais aussi «d’une gestion vertueuse», la nouvelle directrice invite ses collaborateurs à retrousser les manches pour réussir l’une des première tâche après cette cérémonie d’installation qui consiste à organiser un «séminaire» sur «l’approche comparative des systèmes de gestion des loteries nationales des pays de la sous-région. Ce qui devrait permettre à la Lonagui d’améliorer (son) système de gestion, ainsi que la qualité de (son) travail de régulation».

Officiel

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