Dead Fish

« Près de 46.000 masses d’eau de surface dans l’UE, sur environ 111.000, ne respectent pas les niveaux de mercure fixés pour protéger les oiseaux et les mammifères piscivores« , révèle l’Agence européenne de l’environnement (AEE) dans un rapport publié le 19 septembre.

Compte tenu de sa persistance, « le mercure peut circuler dans l’air, la terre, l’eau et les animaux pendant des milliers d’années« , rappelle l’AEE. Ce qui conduit à des niveaux constatés de 500% supérieurs au niveau naturel dans l’atmosphère et de 200% dans les océans. Or, « l’exposition à de petites quantités de mercure peut causer de graves problèmes de santé affectant les systèmes nerveux, cardiovasculaire, immunitaire et reproducteur« , rappelle la Commission européenne.

L’exposition humaine se fait principalement par la consommation de poissons prédateurs comme les thons, l’espadon ou les requins. « Il est important de suivre les conseils de sécurité alimentaire qui maximisent les avantages pour la santé de manger du poisson tout en minimisant l’exposition au mercure« , préconise l’agence. Cette dernière recommande également aux consommateurs d’éliminer correctement les produits, tels que certaines ampoules et batteries, contenant ce polluant ainsi que « d’envisager des solutions de rechange à la combustion de combustibles solides pour le chauffage« .

L’Union européenne, qui a ratifié la convention internationale de Minamata, a pris plusieurs initiatives pour réduire l’utilisation du mercure dans les procédés industriels et l’interdire dans plusieurs produits. « Les émissions de mercure dans l’air ont diminué d’environ (…) 71% entre 2007 et 2014« , vante ainsi la Commission européenne.

Aujourd’hui, les émissions actuelles de mercure en Europe résultent principalement de la combustion du charbon. Mais ce métal reste encore utilisé dans certaines lampes à haut rendement énergétique et dans les amalgames dentaires, même si une restriction est entrée en vigueur en juillet dernier. Environ la moitié du mercure déposé dans l’environnement provient toutefois de l’extérieur de l’Europe, où il est utilisé dans l’extraction aurifère ou dans certains procédés industriels.

actu-environnement