Un point de presse a été animé ce mardi 27 août 2019 au siège de l’ONG Guinée Ecologie sis à Dixinn. Il s’est inscrit dans le cadre de la mise en œuvre en Guinée du projet PRISE, un projet régional ayant pour objectif  de réduire les impacts des infrastructures côtières sur les écosystèmes en Afrique de l’ouest. Il vise principalement cinq pays : le Sénégal, la Mauritanie, le Cap vert, la Guinée Bissau et la Guinée-Conakry. L’ONG Guinée Ecologie en est la partenaire officielle au niveau de la Guinée.

Long d’environ 350 Km, le littoral guinéen est sous l’effet des menaces. Au regard de ces dangers, Guinée Ecologie avec le soutien indescriptible de ces partenaires, tels que Wetlands international et le PRCM (partenariat régional pour la conservation marine et côtière) a organisé une série de formation. L’une portait sur la sensibilisation des organisations de la société civile et des médias. L’autre sur le renforcement des capacités des acteurs de la société civile sur les outils de gestion environnementale. Les deux ateliers ont permis à ces cadres de mettre en place un cadre concertation pouvant capitaliser et gérer tous ces acquis côtiers.

Autre volet de cette rencontre de presse était d’impliquer les hommes de médias public et privé dans une sphère de communication, d’information, de sensibilisation et d’éducation des citoyens sur les menaces qui pèsent sur l’environnement côtier guinéen.

Dans son discours introductif, le Coordinateur de programme, Conseiller technique principal de Guinée Ecologie, Professeur Mamadou Saliou DIALLO, a rappelé que le littoral guinéen constitue un atout majeur pour notre pays qu’il faut donc protéger. En Afrique, selon lui, ce n’est pas n’importe qu’elle pays qui a une zone côtière ou une zone marine. Et si la Guinée fait partie de ceux qui possèdent cet atout  et que le développement suppose une exploitation rationnelle de ce milieu, il s’agit de voir comment envisager au présent et au futur une exploitation rationnelle et durable ce littoral.

Appuyé par son collègue Roger Doré, Directeur Adjoint Exécutif de Guinée Ecologie, soutient à son tour que le littoral guinéen est confronté à beaucoup de pression, surtout au niveau de l’infrastructure. C’est vrai qu’on ne peut pas se développe sans les infrastructures, dit-t-il, mais ces infrastructure doivent tenir compte des enjeux environnementaux qui pourraient avoir une conséquence néfaste sur la vie de la communauté riveraine. C’est pourquoi, poursuit-il, il est mieux de faire une synergie d’action afin de gérer les impacts qui pouvaient être engendrés par le développement de ces infrastructures.

L’un des Co-animateurs de la conférence, Mamoudou Condé, juriste minier, chargé des questions environnementales et relations communautaires de l’ONG Actions Mines Guinée, s’est accentué lui sur la politique de contenu local. Il définit le concept comme étant la contribution des sociétés minières au développement socio-économique du pays, au niveau local, régional ou national. Parlant de la question, il invite les cadres à promouvoir l’entrepreneuriat vert, et développer les capacités des ONG évoluant dans le cadre de la protection de l’environnement, notamment dans la gestion des déchets, le reboisement et l’assainissement du littoral.

Mais aussi d’autres autres ONG qui évoluent dans les autres activités sur le littoral comme la pêche, le tourisme, l’agriculture… afin de diversifier les activités économiques. Aussi, de renforcer les compétences des communautés à la base sur les outils de gestion environnementale et sociale pour leur permettre de participer à la conception, l’élaboration et la mise en œuvre du plan de gestion environnemental et social pour qu’ils soient au centre des débats.

Pour Hadja Aissatou BAH, Spécialiste de la question de l’environnement, membre de l’Association Femme, Mines et Environnement, a mis l’accent quant à elle sur l’importance de l’information dans la sensibilisation, la communication et l’éducation des citoyens et le rôle de la femme dans l’atténuation des risques liés à l’environnement.

« Avec cette agressivité de notre environnement, il faudrait que les gens soient informés. L’information est très importante pour que les dégâts soient limités. A travers les messages dans les différentes dialectes, les femmes qui vivent sur le littoral, on peut pouvoir les emmener à les informer, les éduquer et les sensibiliser. Par rapport aux déchets plastiques, on peut les informer sur les avantages et les inconvénients. Donc le rôle de l’information serait très nécessaire, surtout quand c’est traduit dans la plus simple expression dans leurs langues locales », a-t-elle martelé.

A rappeler que dans les prochains jours, le cadre de concertation mis en place mènera des actions auprès des parties prenantes impliquées dans la gestion de la zone côtière. Il s’agit des structures étatiques, les collectivités locales, les entreprises évoluant dans les zones côtières, pour une prise en compte effective des exigences légales. Ont-ils conclu.

Younoussa Sylla, pour guineeminesnature.com

 

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