L’appel a été lancé à l’issue d’un colloque international sur la phytomédecine, organisé par le Centre de recherche et de formation sur les plantes médicinales (Cerfoplam) de l’université de Lomé.

Selon ces experts, l’un des freins au développement de la phytomédecine en Afrique est l’incapacité des tradithérapeutes à prouver l’efficacité et l’innocuité des plantes médicinales utilisées pour le traitement des pathologies.

Malheureusement, regrettent-ils, très peu de tradithérapeutes ont une collaboration « franche » avec les chercheurs, en vue d’une homologation de leurs produits.

« La plupart des tradithérapeutes acceptent de se faire accompagner par des chercheurs, mais rechignent à communiquer sur tous les composants de leurs produits », constate Yaovi Ameyapoh, le directeur du Cerfoplam.

Ce déficit de collaboration, au même titre que l’attribution de plusieurs propriétés à un même médicament traditionnel, expliquent l’absence des phytomédicaments dans les officines, explique le chercheur.

Pourtant, estime Abdoulatif Diallo, pharmacien et spécialiste en toxicologie à l’université de Lomé, la promotion des médicaments traditionnels améliorés constitue un enjeu de développement pour les pays africains.

Comparée à la médecine moderne, souligne-t-il, la phytomédecine qui est une médecine de proximité, est moins coûteuse et par conséquent, facilite l’accès aux soins aux populations les plus vulnérables.

« Du fait de son aspect naturel, la médecine traditionnelle est plus douce, c’est-à-dire avec moins d’effets secondaires que la médecine moderne », estime Abdoulatif Diallo.

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