Même si les fonds spécialisés en amorçage restent les plus actifs, les accélérateurs de start-up et les grands acteurs internationaux de l’industrie du capital-risque s’engagent de plus en plus sur le continent pour profiter des rendements élevés qu’offrent les pépites de la tech africaines. 

987 investisseurs différents ont injecté des fonds dans des start-up africaines en 2022 contre 771 en 2021, selon, selon un rapport publié en février par Disrupt Africa, une plateforme d’information spécialisée dans les écosystèmes tech en Afrique.

Le rapport précise que ces investisseurs, qui ont pris des participations dans 633 jeunes pousses opérant sur le continent durant l’année écoulée, sont de tailles et de formes différentes.

Les plus actifs d’entre eux étaient les fonds spécialisés en amorçage tels que Launch Africa Ventures, LoftyInc Capital Management ou Future Africa.

Les accélérateurs locaux et internationaux à l’instar de Y Combinator, Techstars, Flat6Labs ou Startup Wise Guys ont été également très dynamiques.

Aux stades ultérieurs du cycle de croissance des start-up comme le scaling et l’expansion, une multitude de fonds de capital-risque locaux injectent des fonds dans les pépites de la tech, tout comme de grands acteurs internationaux de l’industrie du capital-risque, dont Tiger Global, Sequoia Capital ou SoftBank.

Les fondateurs africains qui ont réussi comme Olugbenga Agboola (Flutterwave) et Shola Akinlade (Paystack) figurent aussi parmi les investisseurs les plus intrépides.

En 2022, le fonds de capital-risque spécialisé en amorçage Launch Africa Ventures est arrivé en tête du classement des investisseurs les plus actifs en termes de nombre de jeunes pousses financées avec 45 investissements, devant Y Combinator (39 investissements), Flat6Labs (38), LoftyInc (31), Techstars (27), Startup Wise Guys (19) et Future Africa (15).

Le rapport révèle d’autre part que 633 jeunes pousses africaines ont levé un montant global de 3,3 milliards de dollars en 2022. Le nombre des start-up financées a ainsi augmenté de 12,2 % par rapport à l’année précédente, tandis que les levées des fonds ont fait un bond de 55,1 % (2,14 milliards en 2021).

La part des « Big Four » diminue

Sur l’ensemble des start-up africaines ayant levé des fonds en 2022, 52,1% ont bénéficié de programmes d’accélération ou d’incubation, soit avant la levée de fonds, soit dans le cadre de celle-ci.

La taille moyenne des transactions a augmenté de 38,2 % pour atteindre 5,26 millions de dollars en 2022, contre 3,28 millions en 2021.

 La plus grosse levée de fonds réalisée l’an passé est celle de la fintech nigériane Flutterwave, qui a battu son propre record enregistré en 2021 avec une levée de 250 millions de dollars en février 2022. Des montants exceptionnels ont également été levés par la start-up de mobilité nigériane Moove (181,8 millions de dollars), la fintech égyptienne MNT-Halan (150 millions), la plateforme multi-services algérienne Yassir (150 millions), la plateforme kényane de commerce électronique Wasoko (125 millions) et la start-up tunisienne d’intelligence artificielle InstaDeep (100 millions).

La répartition des fonds levés par les jeunes pousses africaines durant l’année écoulée par secteur d’activité montre que les fintechs restent les start-up qui attirent le plus de financements avec 1,4 milliard de dollars, devant les entreprises innovantes actives dans les secteurs du commerce électronique (556,7 millions de dollars) et de la santé (189,1 millions).

Disrupt Africa souligne par ailleurs que la part des quatre plus grands marchés africains (Nigeria, Egypte, Kenya et Africa du Sud) dans le total des levées de fonds réalisées sur le continent, a diminué, passant de 92,1% en 2021 à 80,8% en 2022.

Le Nigeria reste la première destination des fonds de capital-risque en Afrique, avec 180 jeunes pousses financées l’an passé pour un montant de 976,1 millions de dollars (29,3 % des levées de fonds réalisées à l’échelle continentale). Viennent ensuite l’Egypte (131 start-up financées pour un montant de 811,9 millions de dollars), le Kenya (91 start-up/574,9 millions $) et l’Afrique du Sud (78 start-up/329,7 millions $).

(Agence Ecofin)

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