Beaucoup de jeunes de Kindia se sont tournés vers l’aviculture pour pouvoir joindre les deux bouts. Il n’y a pas de roses sans épines. Ces aviculteurs éprouvent parfois quelques difficultés dont l’obtention du maïs.

L’augmentation des prix des aliments de base suscite un grand désarroi chez Tafsir Sylla:  » Nous avons le problème de maïs. Cet aliment se fait rare parfois. Et quand il se raréfie, il devient très coûteux. Actuellement, le maïs se négocie entre 4 mille et 5 mille francs guineens. Alors imaginez-vous, un kilo de maïs à 4 mille fg à part des autres ingrédients, c’est difficile. Je me débrouille avec mes propres moyens et mes relations. Depuis que j’ai commencé à exercer cette activité en 2007, je n’ai bénéficié d’aucun soutien financier de l’Etat, même un centime. Notre difficulté aujourd’hui c’est l’alimentation, le maïs qui est l’aliment de base, et il est très cher. On ne le trouve pas parfois au marché. Quand les fournisseurs comprennent qu’il n’y a pas assez de maïs, ils augmentent le prix. Les autorités doivent nous aider à avoir le maïs et à contrôler le prix du maïs. Les gens font ce qu’ils veulent. Les commerçants ne vont jamais perdre. Le gouvernement doit nous aider à avoir suffisamment de maïs. S’il y a suffisamment de maïs, le prix va baisser », a révélé le zootechnicien Tafsir Sylla.

Tafsir Sylla dans sa ferme avicole à Fossima, sous-préfecture de Friguiagbé

Les fermes avicoles poussent comme des champignons à Kindia. Les prix des aliments de base nécessaire à l’élevage de poulet connaissent une hausse exponentielle. Cette situation n’empêche pas les professionnels du secteur avicole d’exercer leurs activités. Toutefois, ils attendent une aide précieuse de l’Etat.

« Nous avons constaté qu’il y a vraiment un manque criard de maïs. Nous sommes en train de travailler aujourd’hui avec le gouvernement pour un accompagnement dans ce sens. Nous avons des problèmes liés aux intrants agricoles notamment le maïs, une matière première qui contribue au niveau de la formulation alimentaire à hauteur de 60 pourcent. Nous venons de réaliser la consultation nationale avec les fédérations régionales. Nous avons rencontré tous les acteurs », a souligné Alhassane Sow, secrétaire général de la fédération interprofessionnelle nationale avicole de Guinée(FINA).

Alhassane Sow, secrétaire général de la fédération interprofessionnelle nationale avicole de Guinée(FINA)

 » A travers le gouvernement de la transition, nous avons eu des appuis majeurs en terme de subvention de maïs même si la quantité que nous avons obtenu est insuffisante. Nous souhaitons que le gouvernement augmente la quantité de maïs et qu’il nous aide à mettre en place un contrat programme afin que nous puissions voir comment développer le poulet de chair dans notre pays pour se débarrasser de l’importation de carcasse de poulets importés qui n’est pas du tout saine pour la population guinéenne », a alerté Alhassane Sow, secrétaire général de la FINA.

L’aviculture est perçue comme l’un des leviers de croissance économique. Mais sauf qu’aujourd’hui ce secteur est confronté à des difficultés, telles que l’alimentation et des maladies épidémiologiques.

De Kindia, Ibrahima Sory Traoré,  pour guineeminesnature.com