Pour la construction des barrages hydroélectriques de Kaléta et de Souapiti, plusieurs habitants se sont vus déguerpir de leurs villages supposés très proche de ces zones.

Ces personnes déplacées, malgré que recasées dans des maisons modernes, ne sont pas satisfaites de leurs nouvelles conditions de vie. Elles se plaignent de la destruction de leurs jardins, des plantations et des cours d’eau.

Pour les femmes déplacées, il ne sert à rien d’habiter dans des buildings sans nourriture.

<< Là où nous étions, tout marchait très bien pour nous. On cultivait dans nos jardins, on pratiquait l’agriculture et la pêche. A cette période, quand on voulait faire la cuisine on n’achetait que du sel et des cubes d’arômes parce que le reste on le cultivait nous même . A pareil moment, moi seule je pouvais extraire 20 bidons de 20 litres d’huile rouge sans compter les bidons d’huile noire. Je ne demandais rien à mon mari; quand des étrangers venaient, c’est nous les femmes qui les prenions en charge parce qu’on avait tout, mais aujourd’hui hélas !>> regrette Mamata Sylla, porte-parole des femmes de kaléta.

De ce côté aussi, comme il est de l’habitude du gouvernement, de multiples promesses ont été faites aux  autochtones de la principale source énergétique de la Guinée avant leur deguerpissement .

<< Après le ministre Papa Koly Kourouma , Cheick Taliby Sylla est venu nous faire assez de promesses avant notre déménagement. De toutes ces promesses, ils n’ont réalisé que celles concernant les logements parce qu’ils ont pu construire des maisons, mais les problèmes majeures ne sont pas pris en compte; c’est le cas de la nourriture et de l’eau. Depuis qu’on a rejoint ces nouvelles maisons, c’est seulement deux sacs de riz et une somme de 400.000 fg par famille, qu’ils nous ont apportés. Nos jardins sont détruits, les domaines cultivables sont occupés par les potos et les câbles électriques donc on ne peut plus cultiver ici >>

ajoute-t-elle.

Pour conclure, la bonne dame, félicite la troisième République pour la mise en oeuvre de ces deux grands projets avant de l’inviter à faire face à leurs problèmes.

<< Si nous, nous souffrons aujourd’hui, c’est dans l’intérêt de tous les guinéens. Nous les femmes de Kaléta, nous reconnaissons les efforts de la 3ème République qui à mis en valeur ces deux grands projets en vue de doter la Guinée du courant électrique mais je rappelle que nous ne vivons pas bien depuis que nous avons été déplacés de nos villages. Nous n’avons ni eau potable ni de terres cultivables. Nous comptons toujours sur l’Etat >> lance-t-elle.

Lu sur friaguinee.net

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