A la tête d’une importante mission conjointe : CEDEAO, Union Africaine et le représentant spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest, M. Mohamed Ibn Chambas, la Ministre des Affaires Etrangères du Ghana a rendu, ce jeudi 1 Octobre une visite de travail à la Haute Autorité de la Communication (HAC).

Le but de la rencontre était de voir dans quelle mesure il est possible de travailler en synergie, en vue de la tenue d’une élection présidentielle libre, transparente et acceptée de tous.
Après le traditionnel souhait de bienvenue à la délégation, le Président de la HAC, M. Boubacar Yacine Diallo, entouré de quelques commissaires de ladite Institution a présenté la HAC dans sa mission et ses attributions. Avant d’indiquer que de par sa composition, le législateur a voulu que les Associations de presse soient fortement représentées au sein de cette Institution.

Pour sa part, la cheffe de mission, Mme Shierley Ayorkor Botchway a tout d’abord qualifié leur visite de mission ‘’d’écoute et de solidarité’’ à l’endroit de la Guinée, avant de soulever la problématique liée à la régulation des réseaux sociaux.

« Le paysage médiatique actuel est caractérisé partout par l’apparition de nouveaux médias, tels que les réseaux sociaux. Et dans le cadre de la tenue d’une élection, nous savons tous que ces réseaux sociaux constituent de véritables courroies de transmission des messages de haine ».

Préoccupée par cette situation, la Ministre des Affaires Etrangères du Ghana, a souhaité savoir le rôle que la HAC joue dans le cadre de la présidentielle du 18 octobre prochain, et particulièrement dans le domaine de la régulation des réseaux sociaux.

En réponse aux préoccupations posées, le Président de la HAC, M.Boubacar Yacine Diallo assure avec forces détails que le premier chantier ouvert depuis l’installation de son équipe le 1 septembre dernier, est celui de l’élaboration de la Décision portant réglementation des activités des médias publics et privés pendant la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. A ce titre poursuit l’orateur, la HAC a créé à l’intention des partis ou alliances de partis politiques prenant part à cette élection : deux émissions spéciales sur le réseau synchronisé de la RTG, de la radio rurale et des radios et télévisions privées ayant souscrit au programme de la (HAC) :
-‘’Le journal de campagne’’ (avec une durée de diffusion de sept minutes par candidat), est une émission où le genre d’intervention, à l’exception des débats sur les médias retenus, est laissé à la discrétion du candidat dans la langue de choix ;
-et ‘’Programmes croisés’’, une émission de débat qui reçoit un groupe d’au moins trois partis ou alliances de partis politiques prenant part au scrutin pendant une (1) heure sur les antennes de la télévision nationale. Cette émission qui passe les mercredis et dimanches, exclusivement en français, consiste en un débat qui rassemble sur le plateau, des représentants de partis ou alliances des partis politiques animée par trois journalistes.
S’agissant des médias privés, l’orateur précise que liberté est donnée aux journalistes d’organiser des débats, sous réserve que le contenu des messages soit conforme aux lois et règlements en vigueur.

Parlant du cas des réseaux sociaux, le Président de la HAC n’est pas passé par quatre chemins : « ce que nous demandons pour le moment à nos journalistes, c’est de ne pas reproduire les informations des réseaux sociaux, tant que ce n’est pas vérifié ». Car souligne t-il en substance, les réseaux sociaux relèvent du domaine de la cybersécurité et non de la HAC.

Visiblement satisfaite des réponses fournies, la délégation a salué et encouragé l’état d’esprit du Président de la HAC, qui y voit un signe encourageant dans le processus de régulation des médias guinéens.

Bureau de presse
Yamoussa Touré

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