L’objectif de ce mémorandum est de retracer, à l’attention de l’autorité, les étapes essentielles de négociations de la COP24.
– La vingt quatrième session (COP24) sur le changement climatique s’est ouverte le 2 décembre et se poursuivra jusqu’au 14 décembre 2018 à Katowice, en Pologne.

– Au cours de cette session, tous les organes subsidiaires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, du Protocole de Kyoto et de l’Accord de Paris se réuniront également.
– Le Dialogue Talanoa conclura ses phases technique et politique lors de cette conférence.
1- Résultats de la Pré-Cop24.
La pré-COP qui s’est tenue à Katowice du 25 Novembre au 1er Décembre 2018 a connu la participation de trois Guinéens dont le Directeur National de l’Environnement, le Point Focal de la Convention et le Directeur National Adjoint de la météorologie.
A cette occasion cette équipe a pris part aux travaux préliminaires des groupes de négociation des Pays les Moins Avancés (PMA), du Groupe Africain ainsi que celui du Groupe G77+ la Chine.
A l’issue des travaux, les différents groupes ont passé en revue les programmes de travail de la COP, des Organes subsidiaires, du Protocol de Kyoto et des groupes de travail Adhoc.
L’analyse des différents résultats de concertation donne, entre autres, la position du Groupe Afrique qui se décline comme suit :

– décider de poursuivre ses efforts pour achever les travaux prescrits dans les domaines de l’Accord de Paris (APA), de l’Organe Subsidiaire de mise en Œuvre de la Convention (SBI) et de l’Organe Subsidiaire de Conseil Scientifique et Technologique (SBSTA);
– travailler avec les Parties pour parvenir à un résultat équilibré et veiller à ce que toutes les questions liées au programme de travail préparatoire soient traitées équitablement;
– accorder la priorité aux éléments du résultat attendu du programme de travail de l’Accord de Paris:
– le groupe des pays africains espère que le résultat de la COP 24 s’appuiera sur les articles de l’Accord de Paris qui sont les principaux piliers du régime climatique post-2020, incluant ceux de la transparence déjà sous le régime existent.
En ce qui concerne les finances, le groupe des pays africains souligne que la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris devrait inclure la mise en œuvre intégrale de l’article 9.5 en tant que composante essentielle de l’établissement de la confiance, indispensable pour permettre aux politiques et actions des pays en développement de transformer leurs potentiels en une ambition accrue. Le groupe considère cela comme un élément essentiel de tout résultat de la COP24.
2 Les Attentes de la COP24
La présente réunion est la dernière fixée en 2016 pour finaliser le Programme de Travail de l’Accord de Paris (PTAP) pour le rendre opérationnel.
Toutes les questions relevant du PTAP sont en cours de négociation dans tous les Organe subsidiaires et des Groupes de négociations.
Selon les termes de l’Accord, tous les pays soumettront leurs CDN et les progrès globaux enregistrés en matière d’atténuation, d’adaptation examinés tous les cinq ans dans le cadre d’un bilan mondial.
3 Rappel de quelques principaux mandats
3.1 Mandat de Durban :
Les parties ont décidé de créer le groupe de travail ad hoc sur la plate-forme de Durban pour une action renforcée avec mandat « d’élaborer un protocole, un autre instrument juridique ou un résultat convenu ayant force de loi en vertu de la Convention et applicable à toutes les Parties » au plus tard en 2015, pour qu’il entre en vigueur en 2020.
3.2 Mandat de Lima :
En 2014, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Lima (Pérou) a adopté « l’appel de Lima à l’action pour le climat », qui a permis d’avancer sur les négociations en vue de l’accord de Paris. Il a élaboré les éléments d’un projet de texte de négociation et du processus de soumission et de synthèse des contributions prévues déterminées au niveau national (INDC), tout en tenant compte des ambitions d’avant 2020.
3.3 Mandat de Paris :
La COP21 de 2015 s’est tenue à Paris, en France, et a abouti à l’adoption de l’Accord de Paris le 12 décembre. L’accord prévoit notamment de limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en deçà de 2 ° C par rapport aux niveaux de l’époque préindustrielle et de poursuivre les efforts en vue de la limiter à 1,5 ° C.
En vertu de cet Accord, chaque partie communiquera tous les cinq ans, leurs CDN de plus plus ambitieux d’ici 2020.
3.4 Mandat de Marrakech : La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Marrakech, qui s’est tenue du 7 au 18 novembre 2016, a réuni la première réunion des parties à l’Accord de Paris (CMA-1). Les Parties ont adopté plusieurs décisions relatives au PTAP pour son achèvement en 2018, l’approbation du plan de travail quinquennal du Mécanisme international de Varsovie relatif aux pertes et dommages, le renforcement du Mécanisme technologique et la poursuite du programme de travail de Lima sur l’égalité des sexes
3-5 Mandat de Fidji / Bonn : La COP23 s’est réunie du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn, en Allemagne, sous la présidence des Fidji. La Conférence des Parties a lancé le dialogue de Talanoa et établi une décision qui met en avant la mise en œuvre et les ambitions d’avant 2020. Elle a décidé que le Fonds pour l’Adaptation doit servir l’Accord de Paris.
4- Points saillants de l’intersession SBSTA 48, SBI 48, APA 1-5 :
 Malgré plusieurs conclusions et décisions prises lors des réunions de Bonn et de Bangkok, les discussions sur le PTAP et l’examen de certaines questions se poursuivront lors de cette COP24.
 Entre la COP23 et la COP24 les parties ont demandé aux Co-présidents de l’APA de préparer des « outils » pour aider à élaborer une « base convenue pour les négociations ». Afin de faire progresser les délibérations des parties par rapport au PTAP avant Katowice
 Le Dialogue de Talanoa constitut une caractéristique de référence de la conférence conçu autour des questions « Où sommes-nous ?», « Où voulons-nous aller ?» et « Comment pouvons-nous y arriver ?».

 Les parties ont échangé des points de vue consignés dans un rapport synthèse qui sera présenté à la COP24 à Katowice.
Lors de la 48eme session tenue du 1er au 6 octobre 2018 à Incheon, en République de Corée, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a approuvé le rapport spécial préparé à la demande de la CCNUCC sur le réchauffement de la planète de 1,5°C.
Le rapport décrit les effets actuels du changement climatique et les impacts qui pourraient être évités si le réchauffement planétaire était limité à 1,5°C par rapport à 2ºC ou plus. Une communication sera faite à cet effet au cours de cette COP24.
Telle est la substance du présent mémorandum relatif à la COP24 à Katowice.

Cellule de Communication du MEEF

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Résoudre : *
2 × 26 =