En Afrique subsaharienne, le blé fait partie avec le maïs et le riz, des principales céréales consommées. Dans cette région où la demande est surtout tirée par les zones urbaines, la concurrence pour les parts de marché est rude entre les exportateurs mondiaux.

Avec la crise entre l’Ukraine et la Russie perturbant l’approvisionnement en blé, l’Argentine compte bien renforcer sa présence en Afrique subsaharienne. D’après les données compilées par le fournisseur indépendant d’informations Argus Media, le 8ème producteur mondial pourrait expédier 242 650 tonnes de la céréale vers la région d’ici la fin mai.

Les destinations visées sont l’Angola, la Tanzanie, la Guinée, le Burundi, le Cameroun, le Kenya, le Rwanda, Sénégal, la Côte d’Ivoire, Afrique du Sud et le Nigeria. Plus particulièrement, pour les 6 derniers pays de cette liste, les achats cumulés de blé sont attendus à 147 200 tonnes, soit plus du quadruple du volume réalisé en mai 2021. Le Nigeria devrait notamment importer 53 500 tonnes de blé argentin alors que l’Afrique du Sud et le Sénégal absorberont respectivement 20 000 tonnes et 18 500 tonnes.

Selon les observateurs, cette tendance pourrait marquer le début d’un remplacement progressif du blé de la mer Noire dans ces nations où l’acheminement de la céréale depuis la région reste difficile.

Pour rappel, l’Argentine est le 6ème exportateur mondial de blé. En Afrique subsaharienne, le Kenya est le premier débouché pour le pays avec 540 000 tonnes de blé absorbé en 2020 selon les données de Trade Data Monitor.

(Agence Ecofin)

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