Le conseil d’administration du Fonds vert pour le climat a approuvé, le 20 octobre, une participation de 280 millions de dollars dans le programme Transformation des systèmes financiers pour le climat de l’AFD – doté d’une enveloppe globale de 750 millions de dollars pour financer des projets dans 17 pays, majoritairement africains.

Pour Audrey Rojkoff, responsable adjointe de la division climat de l’Agence française de développement (AFD), en charge de la finance internationale, le 21e conseil d’administration du Fonds vert pour le climat, qui s’est réuni du 17 au 20 octobre à Bahreïn, est porteur d’un « immense espoir », après l’échec de la réunion précédente, en juillet en Corée du Sud. « Aucun élément n’avait pu alors être validé à cause de désaccords politiques majeurs » entre les membres de ce Fonds multilatéral dédié au climat décidé en 2009, au sortir de la COP15, rappelle l’experte en finance climatique.

Cet échec avait été un second coup dur, un an après la sortie des États-Unis de l’accord de Paris, qui avait entraîné une baisse conséquente des dotations du Fonds : seul un tiers des trois milliards de dollars promis par les États-Unis en 2014 (sur un budget global de 10 milliards) avait effectivement été sécurisé par l’administration Obama.

Lutte contre le dérèglement climatique et adaptation aux nouvelles conditions

Cette fois-ci pourtant, c’est plus d’un milliard de dollars d’engagements (870 millions d’euros) qui ont été approuvés, dont l’enveloppe la plus importante jamais validée par l’organisation, d’un montant de 279,7 millions de dollars (243 millions d’euros). Cette somme, qui sera débloquée sur trois ans au fur et à mesure des projets validés, est destinée au programme « Transformation des systèmes financiers pour le climat » lancé par l’AFD, et doté au total de 750 millions de dollars.

Ces sommes seront allouées aux institutions financières – banques et sociétés de microfinance – de 17 pays cibles, dont 16 africains*, pour financer les projets d’entreprises, de coopératives agricoles et de ménages liés aux changements climatiques. « Il s’agira à 40 % de projets d’adaptation aux conséquences actuelles du changement climatique, sur des questions d’accès à l’eau potable ou de construction de logements plus résilients par exemple, et à 60 % de projets destinés à atténuer ce changement climatique, notamment dans les secteurs de l’énergie et des transports, la gestion des déchets relevant quant à elle des deux catégories », détaille Audrey Rojkoff.

Des financements pour trois projets de la BAD

Les premiers financements, majoritairement sous forme de prêts concessionnels, et plus marginalement d’assistance technique interviendront « dans les six mois qui suivront l’approbation du programme par le conseil d’administration de l’AFD, ce qui devrait être fait d’ici la fin de l’année », précise encore la responsable adjointe du département climat au sein de l’institution française.

Outre le programme « Transformation des systèmes financiers pour le climat », le Fonds vert pour le climat a notamment approuvé des enveloppes de 67,8 ; 28,3 et 21 millions de dollars, respectivement pour le Programme pour le développement intégré et l’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger, le projet d’électrification rurale de Yeleen, au Burkina Faso et un programme de mini-réseau d’énergie verte en RDC, tous trois portés par la BAD ou encore un financement de 41,9 millions de dollars pour un projet d’approvisionnement en eau aux Comores, initié par le Pnud.

*Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Égypte, Kenya, Madagascar, Maurice, Maroc, Namibie, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Tanzanie, Togo et Ouganda.

Source: jeuneafrique.com

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